Dimanche après-midi,
Plusieurs jours de disette !! Pas de vols depuis plus d’une semaine. Il fallait que cela cesse.
Le temps est calme et la température presque clémente (-4°C). Le soleil est bien présent en ce début d’après-midi dominical. Il est grand temps d’aller faire un tour dans la poudreuse de Coffrane avec le Piper Cub.
J’ai équipé le Piper de skis et j’attendais le moment ou les conditions seraient réunies afin de faire un vol d’essai. L’année passée tout s’était bien déroulé avec un décollage sur une surface bien gelée et très dure. (voir l’article du 19 février…)
Cette fois, la surface du sol revêt un tout autre aspect. La neige est poudreuse et profonde. J’ai un peu hésité en arrivant sur les lieux. L’avion risque d’avoir de la peine à glisser sans trop s’enfoncer.
Je décide tout de même de monter le Piper. Il faut un petit quart d’heure d’assemblage pour qu’il soit opérationnel. Montage des ailes, vissage des haubans, insertion de l’accu, branchement des fiches de servos sur le récepteur, allumage et test des fonctions.
Tout semble en ordre et l’avion est fin prêt pour affronter la poudreuse.
Je place le Piper sur la poudreuse et j’essaie de mettre les gaz. Profondeur à fond à cabrer. Il glisse en s’enfoncant. Il va falloir mettre assez vite plein gaz afin de le garder en surface.
Dernier contrôle. J’enlève le surplus de neige.
Au lieu de mettre les gaz progressivement, je monte assez vite en position plein gaz et tente de garder la direction avec ce qui semble être devenu un véritable gouvernail de bateau, tant la dérive est enfoncée dans la neige. De ce fait, la direction très réactive me permet de garder un cap correct.
Le Piper s’allège assez vite en flottant presque en surface. Il propulse derrière lui cette neige très molle repoussée par le souffle de l’hélice.
Et c’est le décollage. Très stable et sans surprise, l’avion grimpe dans le ciel en laissant assez longtemps derrière lui deux filets de neige s’échappant de ses deux patins recouverts.
Vision, je dois le dire, assez sympa et particulièrement spectaculaire.
L’avion vole ensuite comme à son habitude : sans problème.
La vitesse est assez élevé et on sent malgré tout que l’accu ne peut pas fournir les 100% de ses capacités à cause du froid. Mais la réserve de puissance est largement suffisante.
La caméra montée sur l’aile a malheureusement flanchée après 4 minutes de vol !!!
Je n’ai donc pas pu immortaliser l’atterrissage. Disons plutôt l’amerrissage.
L’approche a été parfaite. J’ai soutenu l’avion au gaz de manière à le poser le plus doucement possible. Il est venu caresser la surface neigeuse avec douceur en ne s’enfonçant pas trop. Lorsque l’avion fut franchement queue basse et dérive dans la neige, j’ai coupé complètement les gaz. Il a encore « skié » calmement quelques mètres et en toute fin de glissade, il a fini par s’enfoncer dans la neige en soulevant son empennage.
Atterrissage presque parfait. Le fait de voir l’avion glisser sur cette neige est assez plaisant.
Malheureusement, et pour une raison indéterminée, la caméra n’a fonctionné que 4 minutes. Je n’ai donc pas pu immortaliser cette superbe et douce glissade lors de l’atterrissage.
A refaire absolument. Le plus vite possible…