Journée noir pour le P-51D Mustang

Samedi après-midi,

Une des dernières journées non enneigées se profile aujourd’hui.
Après plusieurs de journée de montage et de réglage, je décide de sortir le Mustang P-51D Blue Nose de Hangar 9 afin de procéder à son vol inaugural.

Le North American P-51D Blue Nose de Hangar 9 mesure 1m62 d’envergure.
Son poids avant le vol est de 5kg100.
Sa motorisation est la suivante :

Moteur Scorpion S4025-14 390 kV
Accu : Nanotech 6S 5000mAh
Hélice : 16X8X4 Biela Mustang Serie
ESC : Turnigy 85 A

L’hélice est très belle. Il s’agit d’une quadripale maquette de la marque Biela.

La puissance mesurée au banc dépasse les 1800 W.

La température doit friser les 0°C mais c’est aujourd’hui ou jamais. L’hiver pointe franchement le bout de son nez et l’attente durerait plusieurs mois en cas de report.

Je me rend donc au terrain et monte le P-51. L’assemblage est simple puisque’il s’agit de visser les deux moitiés d’ailes au fuselage après avoir placé la clef d’ailes.

Les signaux des trains d’atterrissage, des volets et des ailerons sont rassemblés sur un seul connecteur par aile.
Cela facilite le branchement et évite les erreurs de connexion.

Les trains sont sortis et je pose l’avion sur ses roues. Il a franchement fière allure.
Les formes mythiques du P-51 sont très bien respectées et je me réjoui de le voir évoluer dans l’azur froid.

Je procède à tout les contrôles et j’aligne l’avion sur la piste.
Une mise des gaz montre que le Mustang a tendance à partir sur le nez. Je cabre donc la profondeur à fond de manière à maintenir la roulette de queue au sol lors du roulage.

Je décide de monter les gaz seulement jusqu’à mi-course. C’est parti.
L’avion roule droit et prend de la vitesse. Il décrit tout de même une courbe au sol que je décide à tort de ne pas corriger à la dérive.
Grave erreur car l’avion se rapproche dangereusement du bord de piste. Je relâche la pression sur la profondeur et la queue se soulève.

Il faut prendre une décision car le bord de piste est maintenant à quelques mètres. Je tire la profondeur et l’avion décolle.

Mais malheureusement, il n’a clairement pas assez de vitesse et ma commande brutale à cabrer le ralenti encore plus. Ca sent maintenant très fortement le roussi…

L’avion, trop lent décroche sur la droite. Je le rattrape d’un coup d’aileron sur la gauche. Ses ailes se remettent à plat mais il décroche à nouveau sur la gauche.
Encore un coup d’aileron sur la droite et l’avion n’a finalement plus assez de portance pour rester en l’air. A 3 mètres du sol il s’écrase durement dans la terre gelée des champs bordant la piste…
Je mets quelques instant à réaliser que je viens de massacrer une très bel avion.

Je me rends sur place et constate les dégâts.
Sous le choc, l’hélice quadripale s’est cassée et le nez de l’avion s’est désolidarisé du fuselage.
Les trains ont été arrachés et ont lacéré l’intrado des ailes. Arrachant une bonne partie du coffrage de ces dernières.

Malgré ma bonne volonté, je crois que l’avion est condamné. Les ailes sont détruites et le fuselage a souffert en de nombreux endroits.

C’est dépité que je ramène les morceaux dans la voiture.

Je me rends compte maintenant d’une série d’erreurs qui, corrigées, auraient pu sauver cet essai catastrophique.

Lorsque je décolle avec le P-47 Thunderbolt, je met un cran de volet et il s’élève comme une fleur.
Lors du décollage du P-51, j’avais décidé de ne pas en mettre et de décoller volets en lisse. Sachant l’avion plus lourd, j’aurais dû profiter de cet aide à la portance.
Ne pas corriger la direction au roulage est une grave erreur qui m’a empêcher de rouler plus longtemps et ainsi de gagner plus de vitesse.
Et enfin, je n’ai pas utilisé la réserve de puissance que j’avais à disposition.
Crispé sur les corrections à effectuer lors des décrochages successifs, je n’ai pas un quart de seconde pensé à augmenter les gaz.

Une somme d’erreur que je paie cash.

Après les regrets et les constatations, il est temps maintenant d’aller de l’avant.
Ayant trouvé ce kit à très bas prix, j’ai eu la chance de pouvoir en obtenir un second au même moment. Il ne me reste donc plus qu’à recommencer et à persévérer.
Le North American P-51D Mustang est un avion magnifique et il serait dommage de laisser tomber.

Un nouveau fuselage a déjà été équipé.
Le travail pour le second sera plus rapide.
Le Mustang et son pilote trépignent déjà d’impatience de prendre leur revanche.

Il ne revolera pas tout de suite mais ce P-51 volera…

A suivre… au printemps.

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