Vol inaugural du Pilatus PC-9

vendredi fin d’après-midi,

J’ai beaucoup hésité mais il est temps de se lancer.

Après plusieurs soirées de montage et de mise au point, le nouveau venu est fin prêt.

Il s’agit d’un PC-9 de la marque Seagull Models d’une envergure de 180cm.
J’ai tout de suite été impressionné par la finition du model et par sa visible robustesse.

Qui dit robustesse dit également poids.
L’avion fait 5700 grammes tout pleins faits.
La motorisation sélectionnée est la suivante :

Moteur Axi 4130/16 kv 385
Hélice Aeronaut CAMcarbon Power-Prop 15×8
Contrôleur Castle Creation ICE 75A
Accu 8S (2 x 4S 4500 nano-tech en série)

La puissance mesurée est de 1600W.
Ce qui devrait donner un rapport puissance/poids de 280W/kg

Le fuselage de l’avion est vraiment impressionnant par son volume et par sa longueur.

J’ai vérifié plusieurs fois l’équilibrage et les gouvernes sont réglées sur les petits débattements.
J’ai un grand doute sur la position neutre de la profondeur et je me prépare à trimmmer en vol…

Après avoir pris mon courage à deux mains, je charge le PC-9 dans la voiture et me rend au terrain. Il y a un léger vent de travers mais il faut avouer que le temps est idéal.

Le montage se résume à la connexion des deux accus en série et au vissage de l’aile.
Il suffit de connecter ensuite l’accu au contrôleur et le Pilatus prend vie !!

Avant toute chose, je me lance dans une séance de roulage pour tester la roue avant directrice. Un peu de trim et l’avion roule droit.

J’observe la manche à air et je me lance.
Je pousse les gaz gentiment en contrôlant la direction.
L’avion roule droit. Il prend de la vitesse mais a du mal à décoller. J’augmente la traction sur la profondeur. Je dois tirer encore et soudain le PC-9 décolle.

Je me rends compte que la profondeur est bien trop à piquer. Je me concentre et je prends de l’altitude. Tout en gardant une commande à cabrer pour contrer le mauvais réglage de la profondeur.
Par petites saccades, je parviens à trimmer de manière à voler droit.
Enfin je me décide à rentrer les trains.
Ca y est. J’y suis. L’avion a semble t’il un comportement très sain et surtout il vole droit…

Je prends encore un peu d’altitude. Je teste le centrage. C’est tout bon.
Je fais ensuite un teste de décrochage. Je sors les trains, je coupe les gaz et je tire sur la profondeur afin de ralentir l’avion. Il ne décroche pas. Il reste suspendu à ses ailes…
Cela me rassure quelque peu pour le retour au sol.

Je fais quelques boucles et profites un peu de ce nouveau jouet.
Mais après quelques minutes et ne connaissant pas l’autonomie de la bête, je me décide à me positionner pour une approche.
Je ressors les trains. L’avion est maintenant dans l’axe de piste avec un petit vent de travers.
Mais la vitesse est bien trop élevée car il passe au dessus de moi effaçant la piste.
Je remets les gaz et me place plus bas et moins vite. Cette fois, cela semble bon, j’ai déjà pas mal réduit les gaz. Il arrive en début de piste avec une altitude de 3 mètres.
Je coupe tout et je le laisse descendre en le soutenant. Un dernier petit coup pour l’arrondi mais que je ne parviens pas à réussir parfaitement.
Le PC-9 pose ses roues fermement mais sans rebond.

Il roule sur quelques mètres et… la roue droite décide de se rétracter. Heureusement la vitesse est très faible et le bout de l’aile droite vient se poser sur le gazon entraînant l’avion dans un virage à droite. Pas de casse ni même de marque sur l’aile.

Sacré train mécanique. Il y a encore un peu de travail pour le rendre plus fiable.

Je dois dire que le bilan est très positif. Je connais maintenant la position idéale de la gouverne de profondeur et je sais que l’avion est très sain en vol.
Le train demande une petite mise au point mais qui sera facile.

Vivement le prochain vol…