Samedi 10h30,
Le temps est gris et le Val de Ruz est recouvert d’une couche de neige humide et fondante.
La couche n’est toutefois pas assez épaisse pour m’empêcher de me rendre sur notre piste.
Le vent souffle en rafale par moment. Il s’agit d’une bise soutenue qui ne devrait pas poser trop de problème.
J’ai emporté le Typhoon de RCRCM. Le planeur a été contrôlé durant cet hiver est et prêt pour un vol d’essai.
Il suffit de quelques minutes pour l’assembler. Les ailes sont maintenues entre elles par des adhésifs puissants et le stab pendulaire tient par la seul force de rétention des tiges de carbones dans leurs perçages. C’est un peu étrange au début. Mais on se rend compte que cela tient parfaitement.
Il faut vérifier le tout entre chaque vol mais je n’ai pas encore eu de problème.
Le Typhoon et sa livrée rouge se voit plutôt bien dans cet environnement blanc. Par contre, malgré son envergure de 2 mètres, lorsque il est en phase d’approche, la finesse du Typhoon oblige à rester bien concentré car il a par moment une fâcheuse tendance à se confondre dans le décor et à disparaître…
Je lance donc le planeur dans le ciel gris. Le moteur réducté propulse le Typhoon dans une belle pente à 45°.
C’est parti pour une dizaine de minutes de vol. Le planeur est très agile. En position « gratte » (ailerons abaissés de 1mm) le planeur semble vouloir grimper seul et s’accrocher aux courants d’air.
Mais c’est lors des phases d’acrobaties qu’il donne le meilleur de lui même.
Je vais tester un atterrissage dans cette neige molle.
Je m’éloigne. Mais je m’éloigne un peu trop et encore ne fois, la finesse du Typhoon me joue des tours. Dans le virage de base, le planeur se confond avec le décor de sapins enneigés. Petite montée d’adrénaline. Je ne touche pas aux manches et conserve mon angle de virage. Le planeur est à nouveau visible.
Je me place en finale et j’ouvre les papillons. Le planeur descend docilement et il me suffit d’arrondir en maintenant le nez un peu haut pour que le Typhoon glisse sur la neige sans s’enfoncer. Superbe.
Je me décide, malgré le vent à lancer le planeur une nouvelle fois.
Nouveau vol de plus de 10 minutes. Les doigts commencent à souffrir et les manoeuvres se font moins belles. Cette fois, je m’éloigne beaucoup moins et j’effectue le dernier virage au dessus du bout de piste et je me pose comme une fleur devant moi.
Il me reste à essuyer l’humidité et la neige présente sur le fuselage et les ailes et à laisser sécher le Typhoon avant de le ranger au « hangar ».
Vivement le printemps…