De la neige pour le LS-8

Vendredi 17h15,

Le soleil vient de se coucher derrière les hauteurs du canton de Neuchâtel. Le froid se fait sentir.

La neige a envahi la région. L’accès à la piste ne peut se faire qu’à pied. J’assemble donc le LS-8 un peu plus loin et me rend à pied au terrain.

Le LS-8 est un planeur de la marque Graupner. Il mesure 2m50 d’envergure.
Je lui ai fait subir récemment un grand service ainsi qu’une modification permettant de fixer plus confortablement l’accu de propulsion.

Le planeur est donc assemblé et est prêt pour le lancement. Il faut encore marcher 5 minutes dans la neige afin d’accéder à la piste.

Je me hâte quelque peu car la lumière décline rapidement.

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Arrivé au terrain, il me suffit de connecter l’accu et de refermer la verrière pour que le planeur soit prêt à prendre son envol.

Un peu de givre apparaît sur les ailes. Avec ce froid, il ne faudra pas faire subir trop de contrainte aux ailes.

Je contrôle les débattements et le sens de fonctionnement des gouvernes et je lance le planeur après avoir mis les gaz.

Le LS-8 grimpe sans faiblir et avec une bonne pente dans le ciel terne. Après une dizaine de secondes il est assez haut pour que je coupe le moteur.

Je remets le planeur à plat et je contrôle le vol. Quelques cran de trim aux ailerons et le LS-8 semble docile.
Les débattements préconisés par le fabricant ne permettent pas au planeur d’être vraiment réactif. De plus, il faut clairement engager les virages avec de la dérive si l’on veut virer serré.
Le manque de manoeuvrabilité n’est pas handicapant. Je dirais même qu’il rend le vol plus réaliste.

Je me heurte toutefois à un problème. La visibilité n’est pas excellente. Le planeur est blanc et le ciel l’est également. Il faut être extrêmement vigilant lors des phases ou le planeur est à plat face à moi et qu’il ne situe pas dans une partie sombre du décors comme les sapins du flancs des montagnes environnantes. Il est très facile de le perdre de vue.

Après une dizaine de minutes de vol, je décide que j’ai assez froncé les sourcils. Il est temps de poser le planeur avant qu’il se confonde totalement avec le ciel.

Je réalise une approche serrée et je relève les ailerons de manière à créer des aérofreins. Mais le LS-8 est un excellent voilier et sa finesse est excellente. Je suis trop haut et trop rapide et le planeur efface la piste.
Heureusement, je possède une motorisation. Dans le cas contraire, j’aurais certainement dû aller le chercher très loin…

Je fais un nouvelle boucle et me place plus bas et surtout plus loin. Le planeur descend lentement.
Pas de secousse dans cet air très calme. Le LS-8 est dans la bonne pente et il vient frôler la neige quelques mètres après le début de piste.
Il glisse avec douceur et mets une vingtaine de mètres à s’immobiliser.

Très bel atterrissage dans la neige.

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Avec cette neige, pas besoin de support pour déposer le planeur pour la séance photo…

Je commence à avoir sérieusement froid aux doigts. Il me reste à retourner à pied à la voiture et à démonter le planeur.

Le LS-8 est prêt pour de nouvelles aventures.

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