Vendredi 10h00,
Le soleil est toujours présent.
Le vent est faible et ne devrait pas perturber les vols de la matinée.
J’ai sorti le Corsair du coffre de la voiture et je commence son assemblage.
Je branche l’accu de réception et les servos prennent leurs positions. Toutes les surfaces de contrôle fonctionnent correctement.
Je branche ensuite les accus de propulsion. L’avion est maintenant prêt pour le décollage.
Je l’aligne sur la piste et je braque la dérive à fond à droite pour contrer le couple de l’hélice qui force l’avion à tourner à gauche.
Je mets progressivement les gaz et au bout de quelques mètres, la roulette de queue quitte le sol.
Je tire sur le profondeur et j’arrache le Corsair du sol un peu brutalement. il s’agit là d’un décollage pas très maquette.
Mais l’avion est en l’air et je rentre les trains.
Je peux me détendre et effectuer plusieurs acrobaties. Je vole ainsi pendant plusieurs minutes et je décide de me poser afin de refaire un décollage un peu plus réussi…
Après avoir réduis les gaz, je sors les trains et la moitié des volets en phase vent arrière.
J’effectue le virage qui m’amène en finale avec une vitesse raisonnable. Je réduis encore un peu. L’avion descend et j’entre au dessus de la piste.
Il me semble que la vitesse est un peu élevée et je décide, (peut-être à tort) de réduire presque complètement les gaz.
En fait, à cet instant, l’avion adopte une pente brutalement plus accentuée. Je devrais arrondir maintenant mais j’effectue cette manoeuvre une seconde trop tard et les roues du Corsair heurtent le sol brutalement alors que l’avion n’a pas effectuer sa rotation.
Le train droit absorbe le choc et lâche prise alors que le Corsair se retrouve projeté sur le nez.
Il s’arrête brutalement dans cette position.
Le support de train droit a été décollé sous le choc et les têtes de vis maintenant le train dans son logement ont cassé.
Le Corsair n’a plus tellement fier allure avec son train manquant. Je le retourne et je constate les dégâts.
Ils ne semblent pas trop conséquents.
Il va falloir recoller le support de train mais le travail n’a pas l’air insurmontable.
Afin de me consoler, j’assemble le Little Toni qui est rapidement aligné sur la piste.
Le décollage intervient après quelques mètres et le Little Toni débute une série d’acrobaties et de passages plein gaz.
L’avion est stable semble accrocher sur ses trajectoires.
L’atterrissage est bien négocié, ce qui me rassure après l’atterrissage manqué du Corsair.
Tout s’est bien passé pour le Little Toni.
Je redoute un peu de sortir le Cavallino, mais cela fait un petit moment qu’il n’a pas volé. Pour l’occasion, je l’ai décoré un peu.
Cet avion de 800mm d’envergure est taillé pour la course aux pylones et pour la vitesse.
Du placement de l’accu dans le fuselage dépend la précision du centre de gravité.
Je contrôle les gouvernes et la poussée du moteur. Tout est OK.
Il faut lancer le Cavallino avec 2/3 de gaz maximum et dans un geste bien franc afin d’éviter la rotation de l’avion au moment du lancement. Si l’avion tourne au moment ou il quitte le bras, il est possible que ma main n’ai pas le temps de descendre assez vite pour corriger la trajectoires et sauver l’avion d’un crash.
Je me concentre, je monte les gaz en tenant le Cavallino à bout de bras. Je le lance bien droit et l’avion grimpe dans le ciel. Lancement réussi.
Le moins que l’on puisse, c’est que la taille de l’engin ne facilite pas la visualisation. La vitesse du petit bolide l’éloigne rapidement et il faut rester concentré.
Le vol se passe bien et je me prépare pour l’atterrissage. Une chance sur deux de casser l’hélice.
Je dois m’y reprendre à deux fois car la petite bête allonge et efface la piste au premier passage.
Je m’éloigne un peu plus et coupe les gaz assez tôt.
Cette fois l’avion est assez et le contact avec le sol se fait en douceur. Même l’hélice a tenu !!
Il me reste à rentrer et réparer le Corsair.