Vendredi 16h30,
Le vent souffle de manière soutenue. Comme la plupart du temps, il est de travers par rapport à l’axe de piste.
Mais il en faut plus pour me décourager. Il s’agit du premier jour du printemps et j’ai décidé de le fêter dignement en effectuant quelques vols de fin d’après-midi.
J’ai emporté avec moi deux avions, le Ryan ST-55 de Black Horse, le Bandit de Precision Aerobatics et un planeur, le Typhoon de RCRCM.
Je prépare le Ryan pour son vol.
L’avion est un joli racer des années 30 d’une envergure de 1m80.
Rapidement monté, il est fin prêt pour partir à l’assaut du ciel.
Il s’agit de son premier vol de l’année et je m’applique, comme d’habitude, à contrôler que toute les gouvernes fonctionnent correctement.
Les tests et les vérifications faits, l’avion est aligné sur la piste.
Afin de diminuer les effets du vent sur la ligne de décollage, je mets un peu d’ailerons contre le vent.
C’est parti. Le Ryan s’élance et au bout de quelques mètres, il décolle et grimpe avec une belle inclinaison.
Le vol est sympa et plutôt calme. Il faut lutter contre le vent de travers mais la stabilité de l’avion est très bonne.
Quelques montées en chandelles, quelques loopings et quelques Immelman constituent les figures que j’apprécie.
Le premier atterrissage se passe sans problème. L’avion peut-être ralenti fortement sans qu’il ne montre de tendance au décrochage.
Les conditions sont venteuses mais cette réussite m’incite à redécoller immédiatement.
Nouveau vol et nouvelles acrobaties. Les virages sur l’aile sont aussi une spécialité de ces racer.
Je me pose avant que la télécommande ne me rappelle que l’accu va bientôt être à bout de souffle.
L’avion se pose à nouveau sans encombre et je remonte la piste jusqu’à moi.
Le Bandit n’est pas très long à mettre en oeuvre puisqu’il suffit de fixer l’accu et de le brancher.
Je ferai plusieurs vols toujours très dynamiques avec ce voltigeur. Je ne suis pas du tout à la hauteur de cet avion mais le moins que l’on puisse dire c’est que la marge de progression est importante…
Le vent de travers est important et avec le Bandit les atterrissages se sont toujours déroulés en travers de la piste. L’avion ne parcourant qu’un mètre ou deux après avoir poser ces roues.
Avec ses 1m30 d’envergure le Bandit est extrêmement maniable.
Afin de terminer la séance de vol en beauté, j’assemble le Typhoon.
Ce planeur très fin peut-être très rapide.
Aujourd’hui, les conditions de vent ne me font pas trop peur. Avec ses 2 mètres d’envergures et avec son agilité, il devrait pouvoir lutter sans trop de problème dans les bourrasques.
Je me remémore les commandes qui permettent de baisser les volets, celles qui permettent d’actionner les papillons. L’interrupteur qui déplace les ailerons en position « gratte », « normal » ou « vitesse ».
Tout est OK et je teste la motorisation. Ca pousse fort sans faiblir. Le moteur Kontronic réducté fait des merveilles.
Le Typhoon est prêt pour son vol.
Tenu à bout de bras face au vent, il lui suffit d’une impulsion avec les gaz progressivement mis à fond et le planeur grimpe avec une pente importante.
Les descentes en piqué sont un vrai plaisir. Le sifflement caractéristique de l’air sur les formes effilées du Typhoon est très sympa à écouter.
Lors des approches, il faut se méfier de cette finesse car, bien dans l’axe, et lorsque la luminosité baisse, le planeur est très difficile à distinguer.
Avant que la diminution de la lumière ne me rappelle à la raison, je pourrai effectuer 3 vols.
Il est temps de ranger les engins volants, qui sont se sont tous posés sains et saufs à plusieurs reprises, et de rentrer.