Vol inaugural du F4U Corsair.

Dimanche 9h45,

Il est encore tôt et le givre n’a pas encore totalement fondu sur le gazon de notre piste d’Engollon.
Le soleil est légèrement dissimulé par un voile de brume. La piste est libre de neige.
Le vent est très faible et, fait rare sur notre piste, presque dans l’axe.

Les conditions sont parfaites.

Aujourd’hui, si il survit à son vol inaugural, un nouveau venu va faire son entrée au « hangar ».

Le Vought Chance F4U Corsair.

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Cet avion légendaire est un modèle de la marque ESM distribuée par Planet Hobby.

Il est la reproduction de l’appareil ayant appartenu à l’as américain le lieutenant Ira Cassius »Ike« Kepford.

IraKepford

IraKepford2

Voici les données technique de la bête :

Envergure : 189cm
Longueur : 147cm
Moteur : E-Flite Power 160 /245kV
Contrôleur : Epower 90A HV Opto
2 accus de propulsion 5s/5000mAh Hacker Top Fuel en série (10s)
1 accus de réception 3s/2200mAh
1 BEC externe 20A Castel BEC Pro.
Une hélice 17×8 tripale Screw Master.
6 servos Graupner DES708 BB MG
1 jeu de train rentrant rotatif E-Retracts E-333.

L’avion dispose d’une puissance mesurée de 2400 W.
Sachant qu’il pèse, « tout plein fait », près de 7Kg700, le rapport poids/puissance se monte à 311 W/Kg.
Un rapport amplement suffisant pour que le Corsair grimpe aux rideaux !!!

L’avion est en grande partie réalisé en fibre de verre peinte. Certaines parties des ailes sont entoilées et peintes.
La couleur mat de la peinture lui donne un fini très réaliste du plus bel effet.

Parce qu’il n’était pas compris dans le kit, j’ai fait l’acquisition d’un faux moteur que j’ai peint.

L’avion a demandé un peu de travail et de modification pour l’électrification mais avec des accus placés le plus en avant possible et un accu de réception fixé sur le bâti moteur, il est équilibré de manière à obtenir un centre de gravité à 120mm du bord d’attaque de l’aile.

L’assemblage est plutôt rapide.
J’ai limité la connexion de l’aile au fuselage à un seul connecteur.

L’allumage se fait simplement en branchant l’accu de réception.
Je branche ensuite les accus de propulsion.

Le Corsair a très fier allure campé sur ses roues.

Il s’agit de ne rien laissé au hasard. C’est son premier vol.
Je teste les trains rentrants. OK !!
Les roues sont bien serrées.
Je teste les volets et le reste des gouvernes. OK !!
L’hélice est parfaitement fixée.
Je recontrôle le collage de toute les gouvernes. Tout semble en ordre.

L’avion et aligné sur la piste et je respire un bon coup.

Je mets les gaz lentement dans l’intention de tester les aptitudes au roulage.
L’avion ne passe pas sur le nez tant que la profondeur est plein cabré.
Par contre sans correction au palonnier, l’avion part franchement sur la gauche.

Je replace le Corsair en bout de piste.

Cette fois, je mets les gaz en corrigeant la trajectoire en appliquant la dérive presque à fond à droite.
L’avion roule maintenant presque droit, j’augmente les gaz et malgré la dérive à fond, l’avion amorce un virage léger sur la gauche.
Je laisse faire car je suis encore éloigné du bord de piste.

Je relâche un peu la profondeur car je le sens s’alléger.

L’avion a pris maintenant une bonne vitesse, et soudain… il décolle.

La pente est trop importante mais il grimpe rapidement et sans fléchir.
Un peu crispé, je ramène la commande de profondeur au neutre et l’avion se remet à plat brutalement.
Il a tendance à piquer.
Il me faudra un moment un peu stressant pour corriger le trim à la profondeur. Mais au bout d’une trentaine de seconde j’y parviens enfin.

Je prends le temps de rentrer les trains. Tout se passe bien.

Premières constatations. Il vole !! L’avion est très vif sur la profondeur et sur l’axe de roulis mais il reste contrôlable.
Je vole à peine à mi-gaz et le Corsair file déjà comme un boulet.

Je me détends quelque peu et je m’approprie l’avion qui évolue à une altitude déjà importante.
J’effectue un léger piqué et je passe au dessus de la piste. L’avion est stable et assez précis.

Test des volets.
Après avoir ralenti quelque peu, je les sors à mi-course.
L’avion ne change pas trop d’assiette et reste parfaitement contrôlable.

Je décide de tester une approche avec les trains sortis et les volets à mi-course.
Je sors les trains en phase vent arrière et j’effectue un joli virage pour me placer en finale.

L’avion vol parfaitement malgré ses trains et ses volets. Il est un peu ralenti par les trappes de trains proéminentes.

J’effectue un virage afin de refaire une boucle et je me place en finale avec l’intention de me poser.

L’avion est un peu haut et je le laisse descendre en gérant les gaz.

Les volets font merveilles et l’avion semble accroché dans les airs.

Je suis maintenant au seuil de piste à 2 mètres d’altitude et je coupe presque tout.
Le Corsair perd ce qui lui reste et j’arrondis en essayant de ne pas remonter.
Ses roues touchent le sol et je coupe tout. Il roule avec une bonne vitesse et après l’avoir vu ralentir, je tire lentement sur la profondeur.
La roulette de queue se pose à son tour et l’avion s’immobilise enfin….

Premier atterrissage réussi !! Magnifique. Ce Corsair n’a rien à voir avec le Mustang de Hangar 9.

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Je contrôle l’avion. Tout est en ordre et je le replace en début de piste.
Nouveau décollage. Le virage au roulage est presque impossible à contrer mais il décolle comme lors du premier vol.

Je me détends un peu et je me borne à effectuer quelques tonneaux. La figure passe en 2 secondes environ.

Je vole encore 3 ou 4 minutes et je décide de me poser à nouveau.
Comme auparavant, je sors les trains et les volets en phase vent arrière et j’effectue mon dernier virage en plongeant ver la piste sans trop gagner de vitesse.

L’avion est stable et le léger vent de travers ne me gène pas trop.

J’arrondis au bon moment et l’avion se pose exactement de la même façon qu’avant.
Mais en fin de roulage, l’avion tourne brutalement à doite…
La vitesse étant presque nulle, cela n’a pas eu de conséquence.
Je constate que la roue droite s’est serrée sur son axe…

Je contrôle cette roue en la dévissant et en la retirant. L’axe semble avoir grippé sur le palier en bronze. Quelques bavures de métal et un jeu trop faible semblent être à l’origine du problème.
J’en profite cette fois, pour mesurer les deux accus de propulsion.
Ils se situent à 59 % restant.

Le Corsair peut et doit encore voler.
Nouveau décollage pour un vol un peu plus court que les deux premiers.

Le dernier atterrissage de la matinée se profile et est négocié de la même manière que les deux premiers.
Ce Corsair est splendide et vol magnifiquement.

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Ses formes sont bien reproduites et les qualités de vol sont parfaites.

Après ce nouvel atterrissage, il est temps de démonter le Corsair et d’aller vérifier si tout l’avion a bien résisté aux premiers vols.
Maisle bilan de ces premiers vols sont plutôt réjouissants.

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