Dimanche 10h45,
Le temps est gris, humide. Mais il il ne pleut pas. Les nuages sont nombreux et leur poids semble écraser les champs du Val de Ruz.
Nous avons bien entamé le mois de décembre mais la neige est toujours absente et les températures sont plutôt clémentes.
Je suis sur notre piste d’Engollon avec le Wedell Williams ainsi que le Salto H101.
Le vent est nul est je vais pouvoir profiter des dernières heures de la matinée.
J’assemble le Wedell Williams.
Ce racer des années 30 de la marque Black Horse mesure un peu moins d’un mètre cinquante d’envergure.
Il n’a pas volé depuis plusieurs mois mais j’ai contrôlé tout les éléments de l’avion et chargé l’accu de propulsion.
Tout semble donc en ordre.
Après lui avoir donné vie, je teste le moteur afin de voir si l’accu est en bonne santé.
Je mets progressivement les gaz. Arrivé à la pleine puissance, le moteur s’arrête…
Je recommence… Le moteur stoppe une nouvel fois lorsque les gaz parviennent au maximum.
Il semble que l’accu de propulsion ne supporte pas la charge.
Je place un testeur de cellules sur la batterie et je recommence le test.
Effectivement, 2 des 6 cellules chutent en dessous de 3 volts lors de la mise des gaz…
L’accu est vraisemblablement en train de rendre l’âme…
Le Wedell ne volera pas aujourd’hui…
Cette déconvenue ne m’empêche pas de sortir mon planeur.
Le Salto attendait bien sagement dans le coffre de la voiture.
Je l’assemble rapidement non sans avoir vérifié tout les branchements ainsi que la présence du ressort maintenant les deux ailes en place sur le fuselage.
Contrairement à celui du Wedell Williams, l’accu du Salto est en pleine forme.
Dernier contrôle du sens des débattements et il me suffit d’une impulsion pour voir le Salto se retrouver dans son élément.
La puissance de la chaîne de motorisation lui permet de grimper à la vertical.
Je gagne très rapidement une altitude confortable et je peux profiter de ce planeur rapide mais très sain pendant plusieurs minutes.
Le temps est calme et ne favorise pas la gratte. La recherche d’ascendance ne serait de toute façon pas très fructueuse.
Après avoir volé pendant plusieurs minutes, je me place en vent arrière pour amorcer une boucle d’atterrissage.
Le planeur vol vite et j’effectue mon dernier virage trop près de la piste. Le planeur passe à cinq mètres au dessus du gazon et continue sur sa lancée sans vouloir perdre la moindre altitude.
Je remets un peu de gaz pour me replacer dans une nouvelle boucle.
Cette fois, je m’éloigne assez et je monte les ailerons sur la moitié de leurs courses.
Le Salto perd de la hauteur. J’effectue mon dernier virage à relativement basse altitude.
Je sens qu’il est très bien placé. Arrivé au seuil de piste je remonte complètement les ailerons et le planeur accentue légèrement sa pente de descente.
Il vient finalement se poser comme une fleur à mes pieds sur le gazon détrempé.
Un vrai plaisir.
Je ne peux m’empêcher de relancer le planeur et d’effectuer un dernier vol avec le Salto. Son comportement rapide et nerveux en vol est un très agréable.
Nouvel atterrissage réussi.
Il faut maintenant désassembler le malheureux Wedell Williams ainsi que le Salto pour rentrer.
Les prochains vols se feront peut-être sur des skis…