Lundi 10h00,
Le soleil est levé depuis un bon moment et il réchauffe le Val de Ruz de ses rayons.
Les champs sont complètement gelés et le gazon de notre piste ne fait exception.
Il a fait froid durant cette nuit sans nuage mais je sais que nous sommes dans un période exceptionnellement douce pour la saison.
Il n’y pas encore de neige et dans l’après midi, les températures grimpent jusqu’à 15 degré !!!
Ce matin, outre le bonnet et les gants, j’ai pris avec moi le Wedell Williams, le Little Toni ainsi que le Big Excel.
Le Little Toni de Greatplanes est le premier à prendre son envol. Je teste toutes les gouvernes ainsi que le puissance du moteur.
Tout est en ordre et le racer est aligné sur la piste.
Lors des premiers mètres de roulage, l’avion doit presque se frayer un chemin dans la glace recouvrant le gazon.
Au bout d’une vingtaine de mètres, le Little Toni S’arrache du sol.
L’eau dégoulinant de ses pantalons de roues dans le contre-jour donne une image splendide.
Dommage que je ne puisse pas photographier et piloter…
Je vole depuis plus de 7 minutes et je décide de poser le racer.
L’approche doit se faire d’assez loin afin de casser un peu la vitesse accumulée.
La première approche était trop rapide. Je recommence un circuit d’atterrissage.
Cette fois, je suis un peu plus bas et l’avion se présente bien.
Encore un peu de gaz afin de ne pas décrocher et le racer franchi le seuil de piste avec un belle réserve de vitesse.
Il lèche littéralement le sol avant de poser franchement ses roues. Superbe.
J’aime beaucoup ce genre d’atterrissage tout en douceur.
Je peux remonter la piste afin de débrancher le Little Toni.
Après ce vol concluant, j’assemble le Big Excel. Ce planeur de la marque Simprop est un de mes meilleurs planeurs.
Un peu lourd pour gratter réellement, le Big Excel n’en est pas moins un très bon planeur de vitesse et d’acrobatie.
J’aime beaucoup son aisance à virer très serré et le bruit de l’air sur ses ailes lorsqu’il prend de la vitesse.
Je suis prêt pour le lancement et je vérifie encore une fois toutes les gouvernes et leurs orientations.
Tout est OK.
Plein gaz et je donne une bonne impulsion au planeur afin de lui faire gagner le maximum de vitesse initiale.
Il semble s’accrocher immédiatement dans l’air et grimpe avec aisance.
C’est parti pour une bonne vingtaine de minutes de vol.
Acrobaties et prises de vitesse. Le soleil aidant, les doigts se réchauffent et se dégourdissent.
L’atterrissage demande également un peu de distance.
Lorsque je suis dans l’axe de piste, je sors les papillons afin de freiner le planeur et lui faire perdre de l’altitude.
Je module ce mixage afin de doser la descente. Finalement, le planeur glisse sur ce qui reste de givre et prolonge sa course sur notre gazon.
Je décide de faire un second vol.
L’atterrissage est tout autant réussi.
Après les vols, il s’agit de nettoyer le Big Excel recouvert de glace et d’eau.
Un chiffon permet de gommer les traces de ces vols.
Il me reste encore à tester le Wedell Williams dont l’accu avait décidé de lâcher lors de la dernière tentative.
Un nouvelle accu 6S/4000 a été commandé.
Il m’a suffit de souder les bons connecteurs et l’avion était à nouveau prêt au vol.
Nous allons savoir si ce petit racer a reprit du poil de la bête.
Tout est en ordre et l’avion est aligné dans sur la piste.
Je mets les gaz progressivement en contrant l’effet de couple de la grande hélice qui me tire sur la gauche.
Je conserve un bel axe de décollage et l’avion quitte le sol proprement.
Le Wedell Williams est un peu plus pataud que le Little Toni. Il est toutefois très stable sur ses trajectoires.
Il est très sensible au régime des gaz et il faut moduler avec soin cette commande lors des phases d’atterrissage.
Je réduis donc de moitié la poussée afin de faire perdre de l’altitude au Wedell Williams.
Aligné dans l’axe de piste, l’avion descend vivement et je remets très légèrement les gaz afin de contenir la descente.
Arrivé au seuil de piste à quelques mètres d’alitude, je coupe presque tout et je cabre avec soin l’avion qui viens poser ses roues avec douceur sur le gazon qui est maintenant mouillé.
Après une dizaine de mètres, je tire un peu plus sur la profondeur et la roulette de queue se pose à son tour.
Atterrissage réussi.
Il est temps de ranger tout ce petit monde afin de recharger les accus qui doivent l’être.
Une très belle matinée de vol.