Dimanche 11h15,
La neige a fait son apparition et une bise soutenue souffle depuis quelques jours. La température avoisine les -5° C.
Je décide de tenter un ou deux vols au dessus de notre piste qui reste encore accessible.
Première constatation, le vent souffle nettement plus fort qu’il m’avait semblé de prime abord.
La piste est recouverte d’une couche de neige poudreuse qui n’a pas encore eu le temps de durcir en surface.
J’ai équipé pour l’occasion, le Fieseler Storch de ses skis.
Je m’applique à assembler le Storch malgré la bise glaciale qui n’attend qu’une chose : me geler les doigts.
Les ailes sont montées et il me reste à allumer l’avion. Le vent soufflant méchamment plein travers, je décide de positionner l’avion en travers de la piste.
Mais malgré ses skis, le Fieseler Storch ne peut que s’enfoncer dans la neige. Je réalise quelques essais de glissade avec plus ou moins de succès.
Je patiente quelques instants, mais le vent ne faiblit pas. Pire, il redouble de violence. Des rafales bousculent l’avion encore au sol.
Malgré son envergure de 2 mètres , l’avion est très léger. Même si le décollage réussissait, le vol risque fort d’être très pénible voir même fatale à la frêle structure de balsa.
Je décide sagement de renoncer, de démonter l’avion et de remettre mes gants…
Le Storch devra attendre des jours meilleurs…
N’étant pas encore congelé, je sors le Super Zoom pour une séance d’acrobatie et de lutte contre la bise.
L’avion est très simple à lancer et il se retrouve très vite dans son élément. Il tient bon et résiste au vent avec bravoure.
Face à la bise, il est presque possible de couper complètement les gaz et de se laisser porter.
Le jeu pourrait durer très longtemps si mes doigts voulaient bien tenir le coup.
Je vol dos au vent pour protéger mes mains mais au bout de 6 minutes, j’abdique et je viens déposer délicatement le Super Zoom à mes pieds.
Le temps de péniblement démonter le Fieseler Storch et de charger le petit voltigeur dans la voiture et je peux souffrir en paix d’une solide débattue…