Vendredi 17h30,
L’heure d’hiver ne facilite pas les sorties de fin de journée.
Le plafond du brouillard ne se situe pas très loin. De plus, il cache le soleil qui est en train de se coucher derrière les crêtes des montagnes neuchâteloise.
C’est donc dans une très mauvaise luminosité que j’ai sorti le Taylorcraft de E-flite qui a subi quelques travaux de maintenance.
La commande de profondeur a été rigidifiée et recollée. Elle me posait en effet certains problèmes car les deux cotés du stabilisateur ne se déplaçaient pas dans la même proportion.
Ce défaut entraînait un effet de rotation inverse qui empêchait presque l’avion de tourner lorsque j’effectuait un virage serré.
J’aimerais, à présent, tester le résultat des modifications en vol.
Je pose l’avion sur le gazon humide et il me suffit de brancher l’accu pour qu’il prenne vie. Comme à l’accoutumé , je teste toutes les gouvernes avant toute chose.
Tout semble OK.
En maintenant la profondeur à fond à cabrer, je met donc un peu de gaz pour permettre à l’avion de débuter son roulage.
Il prend progressivement de la vitesse et au bout de quelques mètres, le décollage intervient de manière tranquille.
La lumière est très faible et le contraste très mauvais. Avec son « mètre dix » d’envergure, l’avion est très petit et je vol au plus près de moi afin de ne pas perdre de vue sa position.
Je constate que le problème du stabilisateur a quasiment disparu. Je peux maintenant prendre un virage tout à fait normalement. Il suffit d’un doigt de dérive pour parfaire la manoeuvre.
Lors des travaux, j’ai également contrôlé l’équilibrage qui semble parfait.
L’avion vole comme un charme. J’effectue des virages sur l’aile à très basse altitude sans que cela me pose problème.
Je me pose à plusieurs reprises et je redécolle aussitôt. La lumière se fait de plus en plus rare et l’avion se confond parfois avec les détails du paysage.
Il devient difficile de le distinguer lors des approches.
Je décide d’arrêter là les tests qui semblent très concluants.
Je me pose une dernière fois en douceur et roule jusqu’au parking.
Un nettoyage des caches de roues sera nécessaire afin d’éliminer le gazon fraîchement coupé. L’avion prend ensuite place dans le coffre de la voiture.
Le Taylorcraft est fin prêt pour de nouveaux vols.