Décollage manqué pour le P-38 Lightning…

Samedi 13h30,

Le brouillard s’attache désormais à la région comme de la colle epoxy sur les doigts du bricoleur.
C’est l’automne.

Malgré tout, je vais tenter, aujourd’hui, de réaliser le vol inaugural du P-38 Lightning de VQ Model.

En arrivant sur le terrain, je me rends compte que le brouillard se déchire et me laisse entrevoir le soleil.
La visibilité est maintenant largement suffisante et le vent presque nul.
Conditions idéales pour cet essai.

Le P-38 de VQ Model mesure 2100mm d’envergure. Il s’agit d’une assez grosse machine qui prend pas mal de place.

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Les équipements que j’ai sélectionné pour cet avion sont les suivants :

7 servos DES 708 BB MG de Graupner. (2 dérives, 2 profondeurs, 2 ailerons, 1x pour la direction)
2 servos DES 718 BB MG de graupner pour les deux paires de volets.

2 moteurs Epower 4130 / 385kV.

2 hélices tripales de 16×8 dont une à pas inversé.

2 contrôleurs Castle Creation Phoenix ICE 75 A.

2 accus 6S/5000mAh nano-tech.

1 accus de réception Epower 3S/2500mAh.

Les atterrisseurs sont confiés aux bons soins de trains électrique E-Flite.

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L’avion tout plein fait pèse plus de 8800g ! Il faudra faire attention à la vitesse de décrochage !

Le câblage électrique de l’avion a pris pas mal de temps. Il faut dire que le nombre de servos est assez important.

Le montage sur le terrain se résume à l’assemblage des deux extrémités d’ailes sur la partie centrale.
Il faut tout de même connecter les deux chapes de commande des flaps. Opération assez difficile à réaliser sans un outil adéquat.

Mais après un petit quart d’heure de travail le P-38 prend vie.

Le grand problème de l’avion ainsi monté est la garde au sol très faible. En effet, les hélices frottent dans l’herbe et j’attends ce premier roulage pour juger de la possibilité de décoller ou non !

Je contrôle encore une fois toute les gouvernes et je place l’avion en début de piste.
Je mets un peu de gaz. Les hélices frottent assez fortement l’herbe mais le P-38 est tout de même propulsé en avant.
Je teste les moteurs et je me rends compte que la puissance est largement suffisante.

Tout semble en ordre et je me lance.

Je mets les gaz. Le P-38 joue à la tondeuse à gazon mais part bien dans l’axe. Les deux hélices contre-rotatives jouent bien leur rôle.
L’avion prend de la vitesse mais rebondis quelque peu sur l’herbe et à chaque rebond, les hélices frottent un peu plus.
Après un roulage d’une cinquantaine de mètres, le P-38 a pris pas mal de vitesse et c’est à cet instant que je me décide à tirer sur la profondeur…

Malheureusement , au même moment, un accident survient…
La roue droite, dont les arrêts (comme tout les autres) ont pourtant été contrôlés, décide de quitter le navire…
L’avion se retrouve brutalement sur sa jambe de train droite, perdant ainsi plusieurs centimètres de précieuse garde au sol !

En un instant les trois pâles de l’hélice droite explosent. L’avion s’engage dans un virage à droite avant de s’arrêter.

Je serre les dents et me rends sur place pour constater les dégâts…

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L’hélice droite est détruite, les deux jambes du train principal sont pliées. (Corde à piano de 5mm).
Les deux dérives et leurs pieds ont été cassées en deux lors du virage serré car l’arrière de l’avion a pris appui sur le sol.

Sinon, je dois dire que je m’en sors bien !

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On peut voir ici que les hélices jouent franchement les tondeuses à gazon.

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Plus qu’à démonter le P-38 meurtri, remballer le matériel et à débuter les réparations.

Arrivé à l’atelier, les deux dérives sont rapidement réparées. Les cassures étant très nettes, les dégâts seront presque invisibles après collage à l’epoxy UHU Fest très lente.
Après 12 heures de séchage, elles sont plus solides qu’avant.

J’ai immédiatement remplacé les trains principaux par des trains amortis beaucoup plus rigides.
Les arrêts de roues sont réalisés avec des écrous Nilstop beaucoup plus sûrs.

Il me reste à monter une jambe de train avant plus longue afin de gagner la garde au sol qui me manque.
L’oiseau rare a été déniché chez Robart.

Le P-38 n’a donc pas encore volé mais cela ne saurait tarder.

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