Dimanche 9h45.
Une matinée ensoleillée et calme.
Le P-47 et le Piper sont déjà chargés dans la voiture. Je compte profiter de ce début de journée pour effectuer quelques vols au dessus de notre piste d’Engollon.
Arrivée sur place, je monte les deux avions. Le P-47 de Phoenix Models mesure 1640mm et est le premier à prendre l’air.
Equipé de flaps, le décollage n’est qu’une formalité. L’avion prend de la vitesse et décolle calmement dans une pente très douce.
Ce warbird est relativement léger et vol de manière très stable.
Les tonneaux sont très réalistes et tournent assez lentement mais sans toutefois faire peur. La réserve de puissance est suffisante mais pas extraordinaire. L’accu 6S/4500 et l’hélice font bien leur travail.
L’avion est extrêmement sain et je peux voler sans crainte pendant plus de 8 minutes.
Après ce laps de temps, il est raisonnablement temps de se poser.
En phase vent arrière, je sors les trains et les pleins volets et, avec un peu de vitesse, l’avion semble être suspendu bien dans l’axe.
Il me suffit d’attendre d’avoir atteint le seuil de piste pour réduire les gaz.
Il faut doser ensuite la pente restante à la profondeur jusqu’au contact.
L’avion se pose comme une fleur.
Je roule jusqu’à moi pour rentrer au bercail. Mission réussi pour le Thunderbolt.
Il est temps ensuite de faire décoller le Piper.
Le roulage est assez difficile car les roues sont de diamètre assez faible et leurs supports frottent dans l’herbe détrempée.
Je mets les gaz progressivement en contrant les défauts de roulage à la dérive et je me concentre pour rester dans l’axe.
Mais après avoir pris assez de vitesse, le Piper vire brutalement à droite au moment du décollage. Je contre immédiatement à gauche aux ailerons et l’avion décolle en restant contrôlable.
Je pense qu’un frottement sur la roue droite est à l’origine du problème. Elle s’est vue freinée par l’herbe.
Il faudra que je recherche de nouvelles roues maquettes de diamètre plus important.
Mais pour l’heure, l’avion est en vol et prend de l’altitude. La caméra est fixée sur l’aile.
Le Piper vol vite mais bien. Il est stable en l’air et les virages accompagnés d’une belle action à la dérive sont très jolis dans le ciel.
Je ne lui en demande pas trop et je reste raisonnable.
Soudain, au bout de 3 minutes de vol, j’entends que le moteur subi une baisse de régime.
C’est en fait plus qu’une baisse de régime. L’avion ralenti. Je suis heureusement assez haut et je prends immédiatement la décision de retourner au sol en urgence. L’accu semble ne plus fournir toute la puissance qu’il faudrait au Piper afin de rester en vol de manière confortable.
Je n’aurai malheureusement qu’une seule tentative pour me poser. Je vire assez sec en faisant légèrement piquer l’avion. Il gagne un peu d’énergie dans la descente et j’espère ainsi éviter le décrochage avant l’atterrissage. Le moteur semble tenir le coup et sur un filet de gaz j’atteins le seuil de piste presque au moment ou je sors du dernier virage.
Il me suffit d’arrondir et de remettre un tout petit peu de gaz pour que le Piper se pose.
En fin de roulage, il passe tout doucement sur le nez malgré la profondeur cabrée à fond, prouvant que les supports de roues frottent exagérément sur l’herbe.
Mais l’avion est sauvé. Et n’a subi aucun dégât.
Après contrôle de l’accu. Je me rend compte que ce dernier a doublé de volume durant le vol.
Une ou plusieurs cellules ont visiblement souffert. Il est temps pour cet accu de prendre sa retraite.
Il ne pourra certainement pas être rechargé.
Heureusement, le Piper est en bon état et avec une nouvelle batterie et un réglage de son train d’atterrissage, il pourra reprendre l’air.
Voici la vidéo tournée lors de ce vol écourté par une chute de tension de l’accu.