Samedi 15h45,
Aujourd’hui, le soleil brille sans concession. Je décide de sortir plusieurs avions du « hangar ».
L’Albatros n’a pas volé depuis un certain temps. Il a besoin de se dégourdir les ailes.
Le Wedell Williams a également besoin d’air. Il attend bien sagement que je le charge dans la voiture.
Le Dogfighter de Mutliplex et le Bandit de Precision Aerobatics sont également de la partie.
Arrivé sur le terrain, je remarque que le vent souffle très faiblement de travers. Parfait.
Le Wedell Williams n’aime pas trop les rafales dans les phases d’approche.
Je commence tout de même par un vol avec le petit Dogfighter. Je place l’accu au bon endroit dans le fuselage afin de respecter le centrage préconisé par le fabricant et je referme la verrière en mousse.
Pour le lancé, je maintiens fermement l’avion par la verrière et après avoir mis plein gaz, je propulse le racer vers haut dans une pente raisonnable.
Le tout est de ne pas exagérer la pente initiale de montée afin de ne pas faire décrocher l’avion qui cherche encore sa portance.
Le Dogfighter part systématiquement sur la gauche et je dois rapidement corriger l’assiette afin de tout faire rentrer dans l’ordre.
C’est parti. Dès que les filets d’air s’accrochent à l’aile, l’avion accélère et se stabilise. Il vol comme si il était accroché à un rail invisible. Les trajectoires sont superbes et on peut se permettre n’importe quelle figure sans que cela ne perturbe le Dogfighter.
Attention toutefois à ne tout de même pas trop s’éloigner. Le Dogfighter ne mesure que 880mm d’envergure… Et à la vitesse ou il vole, les prises de hauteurs sont rapides.
A l’inverse, une fausse manoeuvre à basse altitude dans un passage plein pot et l’avion se désintégrera aussi vite qu’un clignement d’oeil !!
L’atterrissage est un formalité pour autant que l’on dispose d’une piste bien plate en herbe. Je n’ai pas encore cassé d’hélice.
Pour changer de registre, je branche l’accu de l’Albatros et je me concentre pour le décollage de ce Warbird de la première guerre.
L’Albatros n’a rien à voir avec un racer et je me prépare à un vol très lent avec des virages à la dérive.
Je contrôle toute les gouvernes encore un fois et j’attends que la petite brise se calme afin de ne pas trop avoir à corriger la trajectoire du roulage.
L’Albatros n’ayant pas de roulette de queue mais une tige rigide, il ne faut compter que sur la gouverne de direction pour les changements de cap au sol et la tige frottant l’herbe ne facilite pas les choses.
Je mets progressivement les gaz et au bout d’une dizaine de mètres, le biplan décolle calmement.
Je m’y attendais, mais je suis tout de même surpris de la transition entre le Dogfighter et l’Albatros.
Vol calme. Il faut doser les virages à la dérive. L’avion vole légèrement en crabe lorsque je remonte la piste.
C’est un tout autre style de pilotage et cela fait du bien de pouvoir prendre son temps et de voir venir les choses.
Les figures acrobatiques de bases sont possibles et je peux réaliser quelques tonneaux et quelques boucles avant de ma placer en phase d’approche pour un atterrissage des plus calmes. Son grand train amorti facilite grandement le contact avec le sol.
Au sol, l’Albatros a également fier allure et, malgré ses 1300mm d’envergure, ses haubans et les quelques détails maquette donnent à l’avion un joli réalisme.
Ne manque plus qu’un vieillissement du fuselage pour lui donner un air tout à fait réel.
Afin de jouer un peu, je fait décoller le Bandit. Cet avion, situé entre le voltigeur et le racer, est très ludique.
Il permet toute les facéties il se pose à des vitesses ridiculement basse.
Attention tout de même à bien arrondir et à donner un petit coup de gaz afin de préserver les beaux trains d’atterrissages en carbone.
Aujourd’hui, l’herbe étant relativement haute, je retire les petits pantalons de roues afin de ne pas trop freiner l’avion lors des phases de roulage.
Il est temps maintenant de monter le Wedell Williams. Malgré ses 1400mm d’envergure, le fuselage est imposant car ce racer des années 30 possède l’embonpoint de cette époque.
Il suffit de visser les deux vis de l’aile au fuselage et l’avion est prêt pour le décollage.
Je me place sur la piste et je mets progressivement les gaz. Je corrige quelques peu la trajectoire et au moment ou la puissance est au maximum, l’avion décolle sans l’ombre d’un problème.
Il grimpe dans une belle pente et prend de la vitesse. L’avion vole vite mais après avoir joué avec le Dogfighter et le Bandit, la vitesse du Wedell Wiliams est toute relative.
Toutefois, le vol reste très tonique et lors des tonneaux, on a l’impression que les ailes tournent littéralement autour du fuselage.
Comme lors des course aux pylônes des années trentes, je mets plein gaz et je tourne à gauche. L’avion est très stable et il ne bouge absolument pas lorsqu’il est sur l’angle.
Le vol est très sympa et je surveille le chrono pour ne pas me laisser avoir. Je vole plus souvent plein gaz qu’à l’accoutumé et je n’aimerais pas devoir me poser en urgence.
AU bout de 7 minutes, je me place donc dans la phase vent arrière et je ralenti. Un dernier virage assez loin et je le laisse descendre. Le Wedell Williams allonge beaucoup.
Arrivé au dessus de la piste, l’avion va encore trop vite et surtout se trouve trop haut. Je remets immédiatement les gaz et recommence un circuit d’approche.
Dernier virage assez bas et soutenu au gaz et à la profondeur.
Je suis maintenant en finale.
L’avion est placé un peu au bord de piste mais bien dans l’axe. Il descend. Arrivé au seuil de piste, je coupe tout et je le laisse planer à un mètre du sol.
Je le soutiens à la profondeur. Les roues touchent enfin le sol. L’avion roule parfaitement droit.
Après moins de dix mètres, la queue se pose à son tour et l’avion s’arrête rapidement en restant bien campé sur son train.
Superbe…
Un bel atterrissage réussi qui couronne une très belle fin d’après-midi sans aucun souci.