Mercredi 18h00,
Cette semaine, c’est à mon tour de tondre le beau gazon de notre piste d’Engollon.
La durée de la tonte varie entre 1h00 et 1h15.
En prévision de quelques vols après la tonte, j’avais chargé ce matin dans la voiture le PC-9, le Fieseler Storch ainsi que le Mini Gee-Bee.
Le temps est très calme et pour l’instant, un vent de travers assez faible souffle au dessus de la piste. Un soleil de saison est de temps à autres couvert par quelques nuages d’altitude.
Le montage du PC-9 est rapide et sans souci. Mise en série des deux accus 4s/4500, branchement de l’aile à l’aide du connecteur D_SUB 15 pôles, et vissage de l’aile sur le fuselage.
Je branche les accus au contrôleur, les lumières de bout d’ailes s’allume et l’ensemble prend vie.
L’avion est toujours posé sur son support. Je peux enfin sortir les trains d’atterrissage.
Le Pilatus est prêt pour le décollage.
Le vent soufflant de travers sans vrai dominante nord ou sud, je décide de décoller depuis le haut de la piste. Dernier contrôle des gouvernes et c’est parti.
La sensibilité de la roue avant me force à corriger quelques zig-zags au début du roulage mais la vitesse grandissante de l’avion donne plus d’autorité à la dérive et l’avion se stabilise de lui même.
Après quelques secondes, il prend l’air en adoptant une belle pente. Il me suffit de rentrer les trains.
Le vol est stable et très rassurant. Les passages plein gaz sont sympas mais avec l’habitude qui commence à prendre le dessus, j’ai l’impression qu’une vitesse un peu plus élevée serrait tout aussi bénéfique au comportement de l’avion. Il faudra que je teste une hélice avec un pas légèrement plus élevé et que je mesure la consommation de l’ensemble.
Je réalise quelques figures assez amples. Le PC-9 aime prendre de l’altitude.
En tendant l’oreille, il me semble entendre à deux ou trois reprises de légères variations dans le régime moteur. Les gouvernes, elles, sont pourtant tout à fait propres et stables. Le BEC externe fait donc parfaitement son travail. Cela me laisse penser que la liaison entre le récepteur et contrôleur doit être la coupable.
Cela fait maintenant plus de 6 minutes que je vol et alerté par ces observations, je me décide à atterrir.
Je sors les trains.
Connaissant la vitesse d’approche de l’avion, je réalise le dernier virage assez loin du bout de piste.
Cela me permet de bien doser le régime moteur de manière à moduler la descente.
Je suis bien placé et la vitesse, bien qu’assez élevée, me semble correcte. En finale, je réduis les gaz et je tire légèrement la profondeur.
L’avion descend très doucement et arrive en début de piste presque idéalement. Je réduis à nouveau en cabrant encore un peu.
Le Pilatus touche le sol juste devant moi. Je coupe tout et je le laisse s’arrêter. Un bel atterrissage réussi.
Le PC-9 peut rentrer au « hangar » où une révision l’attend. Une partie du câblage devra être contrôlé afin d’éviter des désagréments bien plus important qu’une simple saccade du moteur…
En ce qui le concerne, le Mini Gee-Bee n’a pas besoin d’un quelconque assemblage puisqu’il voyage totalement monté dans la voiture.
En effet, son envergure d’un peu plus de 1 mètre lui permet de rentrer dans les plus petits véhicules.
Il suffit de placer l’accu 3S/1300 dans la trappe prévue et de décoller. Le temps de vol avec un tel accu est assez court et il faut prévoir plusieurs LiPo si on désire faire durer le plaisir.
L’avion et son pilote se promène dans le ciel et le vent de travers vient à peine perturber la petite machine.
Tonneaux, loopings, essais de vols tranche.
Le gazon très fraîchement tondu permet à l’avion de rouler presque comme un grand malgré ses pantalons de roues très bas profil.
Les atterrissages ne sont qu’une formalité.
Le montage du Fieseler Storch prend par contre un peu de temps. Les ailes doivent être assemblées et vissées sur le fuselage. Les servos des deux demi-ailes sont connectés à l’aide de fiches Multiplex. L’accu est ensuite branché sur le contrôleur et un interrupteur à bascule permet d’allumer l’avion.
Test des gouvernes et test de roulage. Le Storch tire à gauche et il va falloir contrer ce vent de travers qui semble maintenant se renforcer.
Je baisse légèrement les volets. Le décollage doit être rondement mené.
Mise des gaz très très progressive.
Bien contrer à la direction jusqu’au soulèvement de l’avion.
Malgré son envergure de 2 mètre et du fait de sa légèreté, le Fieseler Storch se fait balloter tel un planeur au moment du décollage et ceci à cause du vent de travers. Il faut tenir bon et contrer également aux ailerons jusqu’à ce que l’avion ait gagné une altitude de sécurité.
Une fois en l’air, le travail dans les virages est toujours assez astreignant. La dérive joue ici un rôle important. Sans elle, les virages adoptent un diamètre énorme.
Le vol ne dure que 6 ou 7 minutes. Le vent rend l’avion assez capricieux du fait de sa faible vitesse de vol.
La brise ayant maintenant une composante nord-sud, je suis obligé de posé depuis le bas de la piste pour ne pas me faire surprendre par un vent arriière.
Je suis assez haut et une fois dans l’axe, je décide de tenter un atterrissage avec les volets à demi-sortis.
Le Storch réagi presque immédiatement. Il ne pique pas mais la descente s’accentue fortement et devient parachutale.
A tel point que je dois remonter les volets pour ne pas toucher avant le début de piste ! Je remets un peu de gaz pour arrondir avant le contact. L’avion ralenti sa chute et vient toucher le sol un peu rudement mais roule normalement sur le gazon.
Le taux de chute est si important que je pense que l’atterrissage plein volets peut être initié alors que l’avion est très près du pilote dans le plan horizontal et ceci même si l’altitude est importante !!
A tester !!!
Encore une petite vidéo du vol du Fieseler Storch :