L’envol du Big Excel

Mercredi, fin d’après-midi.

J’ai attendu bien assez longtemps. C’en est trop !
Le temps de ce mois d’avril n’est décidément pas clément pour la pratique de l’aéromodélisme.

Le vent est très soutenu. J’ai donc hésité longuement. Mais en fin d’après-midi, je me suis tout de même décidé à sortir le Big Excel pour son premier vol.

Le Big Excel est un planeur de 2.86 mètres de la marque Simprop. Un membre de mon club l’avait crashé plusieurs années auparavant et ne trouvait pas le temps de le réparer. Je me suis dis que cela pouvait être dans mes cordes. J’ai donc délesté mon collègue de ce « fardeau ».
Bilan des dégâts : Fuselage cassé en plusieurs morceaux, tringlerie tordue cône d’hélice plié.
Les ailes n’avaient rien. Parfaitement intactes !
Décision a été prise de commander un fuselage neuf et de tout bonnement le remplacer. Pas facile à débusquer mais comme « Google est ton ami », j’ai trouvé la perle rare chez Lipoly.de.
Quelques heures de travail ont été nécessaires pour le remettre en état mais je suis assez satisfait du résultat.

Sur le terrain, le montage est facile et rapide. Les servos de volet et d’aileron de chaque aile ont été rassemblés sur un connecteur unique. Ceci facilite la connexion.
Les ailes sont simplement glissées et verrouillées sur la clef à l’aide de deux vis.

J’ai vérifié plusieurs fois le mouvement de toute les surfaces de contrôle ainsi que tout les mixages. Tout semble OK !

La mesure préalable de la puissance m’a donné environ 500W pour 50A. Suffisant.
L’accus est un 3S 5000mAh. Ce qui me garanti une autonomie plein gaz d’environ 6 minutes.

Plus qu’à tenir le planeur à bout de bras en attendant que le vent veuille bien se calmer l’espace d’un instant.
L’oiseau est relativement lourd et mon regard alterne entre la girouette et le nez du Big Excel. Il faut que je le lance bien dans l’axe de manière à minimiser les embardées qu’il pourrait subir si le vent venait à forcir au moment du « largage ». Je ne connais pas son comportement et je n’aimerais pas le voir au sol après 10 mètres.

Je sens le vent faiblir. Plein gaz… Hop !! Une bonne impulsion et il vol. Le Big Excel grimpe bien à plat avec une force tranquille assez rassurante. Je règle légèrement les trims.
Tout semble OK ! La puissance bien suffisante permet des prises d’altitude tout à fait honorables.

Le planeur est très réactif. C’est surprenant pour une telle envergure mais assez normal pour un planeur destiné à un usage sportif. Il m’a fallu un peu de temps pour éviter de brusquer les manoeuvres. Il faut dire à ma décharge que le vent soufflant en rafale ne facilitait pas les choses.

Je remarque tout de suite un problème gênant. Le frein moteur que je croyais enclenché ne l’est en fait pas. L’hélice entraînée par la vitesse tourne en permanence. Ceci freine très fortement le planeur durant les phases moteur coupé.

Le vent est tel que je me suis posé en travers de la piste plutôt que dans son axe. Je dois mettre un filet de gaz pour l’approche et maintenir le planeur à altitude constante mais il accepte visiblement des vitesses très basses sans décrocher.
Nul besoin pour aujourd’hui du freinage crocodile !

Malgré le frein moteur absent, je n’ai pas résisté à l’appel du ciel et j’ai réalisé 3 vols très chahutés mais réussis. Mission du jour accomplie.

De retour, chez moi, j’ai téléchargé la notice du variateur dont la version française n’indique pas la marche à suivre pour le réglage du frein. La version allemande par contre fourni plus de détail.

Mode d’emploi Contrôleur 60A Graupner N°7236.

Le frein fonctionne maintenant parfaitement. Vivement des temps plus cléments pour un nouvel essai.