Samedi 15h00,
Après un début de journée catastrophique au niveau de la météo, rien ne laissait penser à une fin de journée ensoleillée et très chaude.
Il ne m’en faut pas plus pour me rendre sur notre piste d’Engollon.
Aujourd’hui, j’ai pris mon courage à deux mains puisque j’ai emporté avec moi le Mustang Blue Nose de Hangar 9 et un tout nouvel avion.
En effet, il est temps de réaliser le vol inaugural d’un nouveau venu dans le « hangar » de Blogmodels.
Il s’agit du Radial Rocket de Seagull Models.
Ce joli petit racer de 1m60 d’envergure possède une ligne qui me rappelle certains chasseurs russes de la deuxième guerre mondiale.
Le grandeur est équipé d’un moteur radial de 9 cylindres de 400 ch qui le propulse avec une belle vélocité lors des courses aux pylones de Reno.
Le mien, plus modeste est équipé comme suit :
Moteur : O.S. Motor OMA-5020-490
Contrôleur : Castle Creation Talon 90
Hélice : Master Airscrew 14×9 tripale.
Accu : 5S / 5000mAh Hacker Top Fuel.
Servos : 6 x Hitec HS-5485HB.
Le travail de construction n’a pas été trop difficile puisqu’il s’agit d’un kit très bien conçu par Seagull Models.
Le seul point que j’ai modifié et le collage de la dérive et de la partie fixe du stabilisateur. J’ai assuré cette partie avec trois vis.
Le train d’atterrissage me semble un peu limite dans le sens où les roues ne ressortent pas assez des pantalons de roues. Le frottement avec l’herbe sera peut-être un peu trop important. A voir.
Du coté de la propulsion, j’ai opté pour une hélice tripale qui donne de l’allure à cet avion. L’ensemble de propulsion étant un peu plus lourd que celui préconisé et afin de garantir un équilibrage parfait (88mm), j’ai dû organiser l’intérieur de manière à pouvoir placer l’accu directement sur le centre de gravité. C’est à dire au dessus de l’aile plutôt qu’en avant dans le fuselage.
Tout cela me donne un avion qui pèse 3700g tout mouillé.
Un point à éclaircir est la différence de puissance obtenue en réalité par rapport à celle calculée par le software ecalc.
Ecalc me donne 330W/kg et je n’obtiens que 240 W/kg en réalité.
La seule explication plausible serait que le moteur ne possède pas un KV de 490 mais un peu plus bas ! Cela reste à confirmer.
Mais la puissance à disposition sera tout de même suffisante pour un vol en toute sécurité.
Pour l’heure l’avion est assemblé et aligné sur la piste.
Je vérifie plusieurs fois toute les surfaces de contrôle ainsi que leurs sens de débattement.
J’effectue ensuite un test de roulage qui semble montrer que l’avion ne passera pas trop vite sur le nez.
Il temps de mettre les gaz. Progressivement , je pousse sur le stick et je contre à la dérive de manière à rouler droit.
L’avion accélère franchement et je relâche assez vite ma pression sur la commande de profondeur. Après une vingtaine de mètre, alors que l’avion à pris une belle vitesse, je tire à nouveau légèrement et l’avion décolle calmement.
Je le laisse grimper et je corrige quelques crans de trim à la profondeur et à la direction.
J’observe le Radial Rocket qui vole maintenant parfaitement droit.
Les trajectoire sont tendues et la puissance est largement suffisante. Je tente quelques acrobaties qui passent sans aucun soucis.
Je me sens en confiance. Il est stable et très sain. Cela me donne l’impression d’avoir déjà effectué plusieurs vols avec cet avion.
Je fais quelques approches pour doser la vitesse d’atterrissage. L’avion vol assez vite et il faut venir d’assez loin.
Avec les volets sortis, l’avion approche un peu plus lentement.
Je fais une dernière boucle et je me place en finale. L’avion arrive comme une fleur au dessus des champs et entre en début de piste.
Il suffit d’arrondir légèrement pour poser les roues sur le gazon.
Le Radial Rocket roule encore mais les frottements sur le pantalons de roues stoppent l’avion assez brutalement et il se retrouve sur le nez.
Les pantalons de roues sont trop bas. Une modification s’impose dès le retour à la maison.
Mais le Radial Rocket est au sol en une pièce.
Dès que les pantalons de roues seront raccourcis, le Radial Rocket sera de nouveau en vol.
Je décide de passer au Mustang qui va me demander encore plus de courage.
L’assemblage est vite terminé.
Pour ce nouveau vol, j’ai opté pour un allègement de l’accu par le choix d’un 6S/4000mAh au lieu d’un 5000. Je gagne donc presque 100g.
J’ai également reculé le centre de gravité pour le passer de 117mm à 124mm.
Les mésaventures des derniers vols me poussent à rechercher des réglages qui, je l’espère, rendront cet avion un peu plus sûr.
Je suis prêt pour le décollage.
Je mets les gaz en plaquant la dérive à fond à droite. Bonne surprise, il a un peu moins tendance à passer sur le nez.
Je continue en relâchant la profondeur. Je mets plein gaz et laisse l’avion prendre de la vitesse.
Je tire sur la commande de profondeur et l’avion décolle proprement.
Je me détends et je rentre les trains. Tout se passe bien. Par contre, une vibration anormale se fait entendre au niveau du cône d’hélice. Je réduis les gaz de manière à réduire les vibrations. Je vole ainsi pendant 4 à 5 minutes mais le niveau de bruit m’inquiète et je décide me poser.
Partie la plus critique du vol avec cet avion, la phase d’atterrissage. Je m’attends à le voir décrocher près du sol comme d’habitude.
Je reste concentré et en phase vent arrière, je sors les trains et la moité des volets.
Je suis peu haut et je décide de refaire un boucle. A nouveau je me place en finale en conservant de la vitesse.
J’ai lu qu’il était plus que conseillé de maintenir le nez légèrement bas lors de la descente. Je m’applique donc…
Je remets les gaz, je les réduis, je les remets….
L’avion franchi le seuil de piste et se dandine mais reste contrôlable. Je conserve l’assiette du Mustang qui semble beaucoup plus docile que lors des précédents vols.
Il se rapproche du sol.
Toujours pas de décrochage.
Les roues touchent le gazon. C’est gagné.
Je laisse l’avion ralentir avant de tirer sur la profondeur afin de plaquer la roulette de queue au sol.
Le Mustang s’est posé sans encombre.
Je peux me concentrer sur la source des vibrations.
Après un démontage, le verdict tombe : La vis de maintien de l’hélice est légèrement tordue. Pas d’autre alternative possible que de la changer.
Mais le bilan de la séance de vol est extrêmement positif.
Le Radial Rocket a effectué son vol inaugural avec succès et je me dirige peut-être vers un Mustang un peu plus fiable.