Dimanche 10h00,
Comme pour l’ensemble de mes avions et de mes planeurs, il arrive toujours un moment ou, après une période plus ou moins longue de construction, il faut se décider à mettre le nouveau venu dans son élément.
C’est ce qui arrive aujourd’hui au Sultan V de PAF Flugmodelle.
Il s’agit d’un avion appartenant à l’ancienne classe de voltige RC-1. Le Sultan était un voltigeur reconnu dans les années 70 essentiellement destiner à une motorisation thermique.
Je me suis pris d’admiration pour ses lignes arrondies et effilées. Il me faisait penser au Spitfire avec ses ailes elliptiques.
Il a fallu un peu batailler pour arriver au terme de la construction. Cet avion n’est pas vraiment un ARTF. Et l’électrification a demandé quelques adaptations.
A l’ouverture du carton au début de l’année, je me suis dit que cet avion allait me demander pas mal de travail.
Et il en a fallu.
Le contenu du colis envoyé par l’entreprise PAF Flugmodelle comprenait le fuselage brut en fibre de verre et de carbone, la verrière, les deux demi-ailes en polystyrène coffré de balsa avec leurs ailerons encore fixés, le stab dans le même état et la dérive.
Aucun autre élément n’était fourni.
Il a fallu créer tout les supports internes des servos, le bloc de soutien du train avant et toute les gouvernes.
La construction a donc été plutôt longue et fastidieuse.
Elle fera l’objet d’une page spécial sur le site…
Pour l’heure, le résultat est sur la piste avec ses défauts encore à découvrir.
L’avion est équipé d’un train rentrant qui me semble tout de même un peu fragile.
La première constatation est le manque de puissance dégagée par l’hélice tripale 12×8.
Je me trouve à 250W/kg. Ce qui n’est pas mauvais et me suffira pour voler honorablement mais j’ai déjà commandé un hélice 13×8 tripale de manière à augmenter la puissance à 320W/kg.
Je roule sur le gazon. L’avion semble réagir correctement.
Je décide de mettre un peu plus de gaz et l’avion prend de la vitesse.
Il roule relativement vite et je tire sur la profondeur. le train avant se soulage.
Encore quelques mètres et l’avion semble vouloir décoller. Je tire un peu plus.
Au moment ou l’avion quitte le sol, il se passe un événement fâcheux.
L’avion décolle effectivement correctement mais le train gauche plie vers l’arrière et reste dans cette position. Voilà qui va être très ennuyeux au moment du retour au sol…
Je dois tirer sur la profondeur pour que l’avion garde une assiette correcte mais il vol.
Je rentre les trains qui disparaissent tous dans leurs trappes à part le train gauche qui n’est rentré qu’à moitié.
Qu’à cela ne tienne. Je vole…
J’ai énormément de peine à trimmer l’avion sur la profondeur. Dès que lâche la commande pour trimmer, l’avion pique vers le sol.
Après plusieurs tentative, je parviens enfin à voler à plat.
Ouffffff.
Je respire un peu. L’avion est assez agréable à présent mais je trouve qu’il manque de puissance. Le fait de l’avoir trimmé à fond à cabrer n’est pas vraiment normal.
Au bout de quelques minutes de vol, je sors les trains et me prépare à me poser.
L’avion est stable et l’approche est facile. La finesse de l’aile semble en faire un très bon planeur.
J’arrive avec le plus de douceur possible car le train gauche n’est pas au meilleur de sa forme et il risque de se briser complètement lors du contact avec le sol.
L’avion plane au dessus des champs de blé et il franchi le seuil de piste à 2 mètres d’altitude. C’est parfait. Je descends en réduisant les gaz et j’arrondis très lentement.
L’avion touche le sol et s’appui gentiment sur ses trains.
Il penche.
Le roseau fléchit mais il ne se rompt pas.
Le Sultan est de retour sur le sol en une pièce.
Un rapide tour de l’avion montre que le plastique du boitier de train n’a pas résisté aux vibrations du décollage.
J’avais des doutes quant à ces boîtier. Ils sont maintenant vérifiés. Une commande de boîtier métalliques va régler le problème.
Une autre constatation est le mauvais calage de l’aile sur le fuselage.
La profondeur est beaucoup trop à cabrer. Il faut corriger le problème en mettant une cale sous la fixation de l’aile principale.
Le Sultan demande encore une bonne mise au point mais il devrait gagner en fiabilité.
Il semble être un très bon avion.
L’avion doit passer à l’atelier avant de reprendre du service…
Encore quelques vols avec un vétéran et je pourrai rentrer.
Le Piper est prêt pour prendre une nouvelle fois l’air.
Le vent chahute un peu les phases d’atterrissage mais le Piper reviendra sain et sauf de ses vols.
