Dernier vol pour le YAK-9

Mardi. Fin d’après-midi.

Le vent semblant s’être calmé, j’avais en tête de sortir le YAK-9 et le Wedell Williams pour quelques vols.

Arrivé sur le terrain, le temps était superbe. Soleil couchant, température agréable.
Le vent, par contre, ne s’était pas assez calmé à mon goût. Des rafales désagréables faisaient  de temps à autre leur apparition.

J’ai tout de même monté le YAK. Branchement des servos d’ailes (ailerons et trains d’atterrisage) sur le récepteur et vissage de l’aile sur le fuselage. J’ai vérifié le bon fonctionnement des gouvernes et des trains. Tout semble OK.
Le problème avec cet avion, c’est le décollage qui peut être parfois très cahotique. Le couple de l’hélice tire l’avion sur la gauche et il faut contrer à la dérive pour lui faire conserver l’axe de piste.

Le vent semble tout de même s’être calmé. J’aligne donc le YAK sur la piste.
Je met progressivement les gaz en conservant la profondeur en arrière. Pas de brusquerie. Il partirait de nouveau à gauche. Je contre à la dérive.  Il tire à gauche mais je me concentre pour contrer proportionnellement.
Encore plus de gaz. Je sens qu’il  se soulève et que la dérive devient très sensible.
Hop. Il est en l’air. Je lache la dérive et je mets encore plus de gaz.
Premier virage et je rentre les trains. Je suis assez content et je respire. Je crois bien que c’est mon plus beau décollage avec cet avion.

J’effectue un vol assez court. Le vent s’étant de nouveau mis à souffler. Je décide de me présenter pour l’atterrissage. Je sors les trains.

Super. Le vent est de nouveau plein travers. Je sens que ça va être très chaud.
Je fais un passage lent et bas pour jauger les conditions. Après avoir refait une boucle, je me présente.
Mais je sens que cela ne va pas. L’avion est pris dans le vent et, à très basse vitesse, je glisse en contrant avec peine aux ailerons.
Je ne me poserai pas comme-ça. Je remet légerement les gaz. Mais je commet une erreur. Je laisse l’avion à trop basse vitesse alors que les rafales de vent sont bien présentes.
Ouppss. Je décroche. Je le rattrape très bas. Je remonte mais dans le stress, j’oublie encore une fois de remettre les gaz pour gagner de la vitesse. Je décroche encore une fois. Une fois de trop…

Le YAK engage en sorte de vrille à 10 mètres du sol et vient s’écraser au sol dans la terre.
Aïe, aïe aïe !!! Il y a toujours un espoir de pouvoir réparer et il ne faut jamais jetter l’éponge au premier regard.
Mais là….

RIP YAK-9 !!

Bref. C’est la fin du YAK. Je rassemble les morceaux avec un collègue autant dépité que moi…

J’avais également pris le Wedell Williams. On dit toujours qui faut tout de suite s’y remettre.
J’ai donc lutté contre l’appréhension et j’ai décollé avec le Wedell.
Un vol assez court pour la forme et un atterrissage « presque réussi ». Belle approche. Bien posé mais il a basculé cul par dessus tête au roulage. Fichus trains fixes.
Je rentre tout de même un peu rassuré.

Le soir. J’ai démonté tout l’équipement des débris du YAK. A part l’accu irrécupérable car déformé par le choc tout pourra être remis sur un futur avion.

Mais lequel… ??

 

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