Samedi 15h45,
Le soleil se cache derrière les nuages cet après-midi. Par contre, l’air est calme. Pas de vent.
Il ne fait pas trop froid.
Il y a du monde sur notre piste d’Engollon.
Il s’agit là d’un signe qui ne trompe pas. Les conditions sont idéales.
Pour l’occasion j’ai emporté le Fokker DV, le Ryan STA ainsi que le Typhoon pour la fin de la séance.
Les jets de mes camarades de jeu sont entrain de voler, j’ai donc le temps d’assembler en premier lieu le Fokker et le Ryan qui sont rapidement prêts au vol.
Le Fokker sera le premier à prendre l’air.
Les gouvernes sont testées et je contrôle une fois de plus l’ensemble de l’avion.
J’attends mon tour pour pouvoir décoller.
Les temps de vols moyens sont de 8 à 10 minutes et les prestations de mes collègues sont très souvent époustouflantes.
Un vrai spectacle auquel il est très sympa d’assister.
La piste est libre et j’aligne mon biplan sur la piste.
Je mets lentement les gaz et je le laisse gagner de la vitesse. Il est dans son éléments au bout d’une vingtaine de mètre.
Je prends un peu d’altitude avant de plonger sur la piste. Je remonte pour réaliser un looping sans trop tirer sur le profondeur.
Les figures brusques ne sont pas faites pour la structure du Fokker.
Je vole 8 minutes avant de penser à revenir sur le plancher des vaches.
Après un virage serré, je suis en courte finale, je réduis les gaz et je laisse le Fokker passer le seuil de piste et dès ce cap passé, je coupe tout.
Tel un planeur, l’avion descend doucement et il me suffit d’arrondir pour toucher le sol en douceur.
Je suis un peu en bord de piste mais je conserve le cap et le biplan stoppe sa course sans souci.
Le temps de ramener le Fokker un nouveau jet décolle. Superbe démonstration d’un sport-jet aux trajectoires pleines d’amplitude.
Après une courte attente, le Ryan est aligné sur la piste.
Je mets les gaz sans attendre et j’essaye de conserver l’avion dans l’axe de piste.
Je n’y parviens pas vraiment et l’avion engage un léger virage à gauche. La vitesse augmente et je décolle tout de même assez loin du bord de piste.
Joli vol; assez dynamique. La puissance du moteur me permet des figures impossibles à réaliser avec le Fokker.
Le Ryan se défend bien.
L’atterrissage est une formalité avec cet avion. Je me place en finale en ayant pris soin de casser la vitesse et je sors le volets.
Le racer descend tout doucement et après l’arrondi, il pose son train principale. Il roule un court instant avant que la roulette de queue ne se pose également.
Après l’arrêt complet, effectuer un virage est presque impossible. Je n’ai pas assez de débattement sur la commande de direction pour me permettre de tourner.
Je vais donc chercher le Ryan à pied…
Il est 18h00 et le soleil, déjà caché par les nuages, se cache à présent derrière les contre-forts du Jura.
La luminosité devient très mauvaise. La plus part des collègues sont en train de ranger.
Je pourrai encore faire un vol très court avec le Typhoon avant de me poser définitivement.
L’approche de ce planeur très fin sur un arrière plan visuel très sombre demande une bonne concentration et une bonne vue.
Mais le Typhoon se pose sans souci.
