Dimanche 10h30,
Encore un peu de temps ce matin pour voler dans un vent qui ne s’est pas vraiment calmé depuis hier.
Les bourrasques sont assez fortes par moment.
En bretagne, le suroît est un vent venant du sud-ouest; c’est souvent un vent annonciateur de l’approche d’une dépression sur les côtes européennes de la Manche et de l’Atlantique.
AUjourd’hui, ce sera le cas. Une dépression est annoncée pour la soirée et en effet, plusieurs orages éclateront ce soir.
Pour l’heure, le soleil et toujours de la partie.
Je monte le Ryan et pour l’instant j’hésite à l’aligner sur la piste car la vent est franchement mauvais.
J’assemble donc le LS-8 qui supportera mieux les rafales.
Le LS-8 est vérifié complètement et est rapidement prêt au vol.
Face au vent moteur plein gaz, je le lance après quelques pas d’élan.
Il grimpe dans le ciel sans problème.
Les conditions ne me permettent pas d’aller traquer la bulle mais je peux tout de même profiter de longues minutes de la finesse de ce planeur.
Même motorisé, il conserve toute ses qualités.
L’approche est assez rapide. Les ailerons relevés, j’aborde la piste avec une belle vitesse.
Le planeur perd son altitude et après le contact avec le sol, il ralentit en glissant sur le gazon.
Une rafale plus forte que les autres soulève l’aile droite et la gauche touche le sol entraînant le planeur dans un demi tour sans gravité.
Je me décide à aligner le Ryan sur la piste et après avoir attendu que le vent se calme, je mets lentement les gaz.
Le Racer décolle après avoir parcouru une trentaine de mètres.
L’avion, en l’air, prend de la vitesse. En volant vite, il ne semble plus tellement perturbé par le vent.
Il faut toutefois faire très attention dans les phases de virages ou le vent est parfaitement de travers. L’avion peut être embarqué par une rafale et il faut immédiatement corriger.
Tout se passe bien et j’effectue quelques passages plein gaz au dessus de la piste.
Après plusieurs minutes de vol, je me place en finale en vu de l’atterrissage. Je sors la moitié des volets.
Cela devrait suffire car le vent de travers porte l’avion et me force à jouer des gaz pour moduler la descente.
Je dois sans cesse corriger l’assiette aux ailerons.
Mais je ne m’en sors pas si mal et à quelques centimètres du sol, je coupe tout et laisse le Ryan toucher le sol sur son train principal.
Au sol, légèrement abrité du vent par la hauteur des champs entourant la piste, le Ryan roule sans souci jusqu’à l’arrêt.
Tout s’est bien passé et le Racer rentre au hangar en un seul morceau…
J’ai pris plusieurs batteries pour le Bandit et je compte bien les utiliser.
Je pourrai voler presque 25 minutes avec le petit voltigeur avant qu’il ne soit l’heure de rentrer.
Plus d’une dizaine de décollages et atterrissages dans le vent.