Dimanche 16h00,
Fin d’après-midi froide mais supportable. La bise a fait son apparition.
Elle glace les doigts du téméraire qui aurait eu l’idée d’aller voler.
C’est mon cas. J’ai préparé le Big Excel pour une sortie glaciale.
La piste est légèrement enneigée. Sa surface interdit les décollages d’avions équipés de roues mais elle va sans problème permettre l’atterrissage du Big Excel.
J’ai emporté également le P-51 Mustang de Parkzone. Un petit avion en mousse qui ne craint aucune condition météo.
Après avoir connecté les deux ailes au fuselage et contrôlé consciensieusement le fonctionnement des gouvernes, je m’enquiers de la force et de la direction du vent.
La bise souffle de manière soutenue. Il faudra donc lancer le Big Excel face à elle, c’est à dire complétement en travers de la piste.
C’est parti pour vol qui durera plus de 10 minutes. Alternant montée au moteur, plané et descente avec acrobatie, je vol le plus longtemps possible.
Au début du vol, mes doigts que j’avais protégé du froid se portaient parfaitement. Mais au fil des minutes ils commencent à souffrir et la sensation des sticks sur les pouces se fait de plus en plus difficile.
Après 12 minutes de vol et avant de commettre des erreurs de pilotage, je décide de venir me poser.
J’effectue un grand virage de manière à m’aligner sur la piste.
La bise souffle de travers et ne facilite pas la tenue de cap. Mais le Big Excel n’est pas un poids plume et il ne se laisse pas facilement perturber.
Au sortir du virage, je sors les volets à moitié et en jouant sur leur inclinaison, je corrige la pente de descente.
Mes doigts engourdis se débrouillent tant bien que mal et le planeur se pose un peu sèchement mais de manière propre en glissant tantôt sur la neige et tantôt sur le gazon.
Mission accomplie. Je remets mes gants et j’essaie de me réchauffer avant de démonter le Big Excel.
Avant de repartir je sors le petit Mustang de Parkzone afin de lui dérouiller les ailes.
Cela fait une paie que cet avion n’est pas sorti du hangar. Il fait partie de mes premiers avion mais il rempli toujours ses missions.
Aujourd’hui encore, c’est un vol plein d’acrobaties et de passages au raz du sol qu’il doit affronter.
Sans compter les imprécisions de pilotage dues au froid de canard qui attaque maintenant sérieusement mes deux pouces.
Je pose définitivement le petit chasseur alors que l’alarme de ma radio retentit. L’accu du P-51 doit être aux abois.
Joli vol.
En prime vous avez droit à la vidéo tournée lors du vol du Big Excel :