Atterrissage brutal pour Cripes A’Mighty 3rd !

Jeudi 6h50,

Une belle matinée ensoleillée m’a incité à sortir le P-51 Mustang pour un vol au dessus du Val-de-Ruz.
Le soleil arrose déjà le beau gazon tondu de notre piste depuis plusieurs minutes mais l’herbe demeure tout de même très humide.

Arrivé sur le terrain, je monte rapidement le Mustang et après avoir connecté l’accu 6S, je bascule l’interrupteur du récepteur.
Il me reste à sortir les trains et je peux poser l’avion sur ses roues.

Cette fois, je fixe la petite caméra Wing de Hobby King sur le verrière afin d’immortaliser le vol.

Lors du vol précédent, il pleuvait. J’avais tout de même réalisé un décollage puis un atterrissage parfait. Néanmoins, je suis tout de même fébrile et je sais très bien que cet avion me demande pas mal de concentration lors des phases critiques que sont le décollage et le retour au sol.

Je place l’avion en début de piste et je teste toutes les commandes. Tout est OK.
Comme lors des derniers vols, je mets un cran de volet et je mets lentement les gaz.
Je pousse la dérive bien à droite et dès que l’avion prend un peu de vitesse, je relâche légèrement la profondeur.
Je suis maintenant plein gaz. L’avion roule sensiblement en diagonal par rapport à l’axe de piste mais cela reste raisonnable.

Au bout d’une cinquantaine de mètre, le Mustang prend l’air un peu brutalement et je relâche très rapidement la commande à cabrer afin de revenir sur une pente plus douce.
Tout se passe bien. L’avion a relativement bien décollé.
J’effectue le premier virage et je peux rentrer les trains ainsi que les volets. La quadripale tire le chasseur avec force et il prend de la vitesse.
Je dois corriger quelques crans de trim à la profondeur mais rien de méchant.

Le Blue Nose vole vite. Sa vitesse lui donne une très belle stabilité. Les commandes sont lisses et sans à-coup.
J’effectue quelques passages à l’anglaise et je tente quelques acrobaties avec une montée en tonneaux.
Mais je reste dans le domaine du possible pour l’avion et pour moi. Je conserve toujours de la vitesse car je sais que sa charge alaire est élevée et que le moindre décrochage se traduirait par un départ dans une vrille sûrement irrécupérable…

Après quelques minutes de vol, je me place dans un circuit d’atterrissage. J’effectue une boucle. Je suis maintenant dans la phase « vent arrière ». Je sors les trains et un cran de volets.
La correction à la profondeur joue parfaitement son rôle et l’avion conserve un vol stable et sans changement d’altitude.

Avant dernier virage, je sors complètement les volets et je réduis les gaz. Tout au long de la manoeuvre, j’ai conservé un peu d’altitude.
Je suis maintenant en final et le moment crucial est arrivé.
En voyant l’avion presque dans l’axe, j’estime que le moment est venu de réaliser le léger piqué qui va donner un peu de badin au Mustang afin de lui éviter le décrochage.
Je plonge donc légèrement et je laisse l’avion prendre de la vitesse.
Mais je me rends compte que je ne suis pas encore en début de piste mais encore au dessus du champ de colza.

Pourvu que le Mustang allonge un peu… Je suis obligé d’arrondir un peu trop tôt et de laisser le Mustang à altitude constante pendant une vingtaine de mètres.
Il est maintenant au dessus de la piste mais il est a perdu une très grande partie de la vitesse qui lui est nécessaire pour se poser convenablement.
A cet instant, une remise des gaz aurait été préférable…

Je prends espoir mais arrivé à 40 centimètre du sol et au moment ou j’arrondi une dernière fois, l’aile droite décroche et le train droit vient sèchement taper le sol.
L’avion bascule sur le nez le temps de stopper définitivement et se replace de lui même sur ses roues.

Le Mustang est au sol en une pièce mais le train droit semble avoir souffert.

L’avion est toujours campé sur ses roues mais le support en bois du train droit est sorti de plusieurs millimètre de son logement.
Il y aura du collage en perspective…

Un très beau vol mais un crash à l’atterrissage. Un bilan plutôt mitigé…

Je procède à un nettoyage et à un séchage complet de l’avion car il est grand temps de quitter la piste.

En fin de journée, je procède à l’autopsie de l’aile droite.
Je suis obligé de démonter le train et sortir les deux supports en sapin qui se sont tout bonnement décollés.
Pour ce faire, je dois malheureusement arracher une petite partie du coffrage mais je limite très largement les dégâts. La réparation ne sera pas trop compliquée.

Et voici le train une fois réparé :

Voici une vidéo du vol du Mustang et de son atterrissage mouvementé.