Jeudi 6h50,
Encore une journée pluvieuse qui s’annonce. Elle va se situer sur le même cap que la plupart des journées du mois de mai.
Mais pour l’instant, le vent est faible et il ne pleut pas.
Depuis quelques jours, j’ai décidé de profiter de la moindre accalmie matinale pour effectuer quelques vols.
Ce matin, c’est au tour du Bücker Jungmann de sortir le bout de ses deux ailes et de prendre l’air.
La piste est comme à l’accoutumé; détrempée. Les pluies de la journée de hier et d’une partie de la nuit semblent avoir donné au terrain l’aspect d’une éponge.
Ce n’est pas le temps que je vais passer à sécher l’avion qui va m’empêcher de décoller.
Je place donc le Bücker sur la piste non sans avoir vérifié le bon fonctionnement de l’ensemble de l’avion.
J’ai auparavant fixé la caméra sur l’aile inférieur gauche.
Je vérifie encore une fois que tout est OK et je mets progressivement les gaz.
L’avion accélère et je me débrouille tant bien que mal pour maintenir le cap à la dérive. De l’eau est propulsé de tout coté et je peine à rouler de manière rectiligne. Le biplan finit par décoller en éjectant le surplus d’humidité par les bords d’attaque des ailes ainsi que par le train.
Quelques actions sur le trim des ailerons seront nécessaires pour corriger le défaut engendré par la caméra.
Le Bücker est un avion très léger pour son envergure de 140cm. Propulsé par un moteur Epower 2826, un accu 4S/3300 et une hélice 12X6, il semble un brin surmotorisé mais la réserve de puissance est agréable et permet de grimper en adoptant une pente importante !
Je vol ainsi 6 à 7 minutes et je me pose ensuite sans problème pour redécoller aussitôt. Encore un atterrissage sans problème. Je décide de retourner la caméra fixée sur l’aile de manière à avoir un autre point du vue durant le vol.
Je décolle une nouvelle fois et je vol sans vraiment me soucier du temps qui passe.
Soudain, après un passage assez bas au dessus de la piste, j’entends le moteur changer de régime.
Je jete un coup d’oeil sur le chrono qui m’indique 10 minutes !
Il semble que l’accu commence à montrer des signes de fatigue.
Je réduis les gaz et effectue immédiatement un grand virage pour me placer approximativement dans l’axe de piste. Je suis assez bas lorsque je termine mon virage et que je corrige l’assiette de l’avion pour une très courte finale.
Je réduis encore.
Légèrement en diagonale par rapport l’axe de piste, je laisse le Bücker poser ses roues sur l’herbe et je coupe le moteur.
Une nouvelle approche aurait peut-être été possible… Mais peut-être pas !!!
Dans tout les cas, le Bücker rentre une nouvelle fois au hangar en bon état.
Il est temps maintenant de sortir les chiffons. Il faut sécher et nettoyer l’avion duquel s’écoule pas mal d’eau.
J’espère que la météo s’améliorera durant le mois de juin. Cela permettra peut-être de réduire la durée de la phase nettoyage !
Voici la vidéo des vols du Bücker :