Mercredi 6h40,
Le soleil n’est pas encore levé mais de toute façon, même si il l’était, on ne le remarquerait pas !!
Le temps est très gris. Quelques gouttes d’une pluie fine commencent à tomber.
Le vent est presque nul. Je profite de ce début de matinée pour effectuer quelques minutes de vol avec le P-51 Mustang Blue Nose.
En arrivant sur le terrain, je me presse un peu car la pluie ne va pas tarder à faire sa triste apparition. Heureusement, le Mustang est rapidement monté.
L’accu 6S/5000 mAh étant déjà inséré dans le nez de la carlingue, il m’a suffit de connecter puis de visser les deux demi-ailes au fuselage.
Allumage de la télécommande, branchement de l’accu et sortie des trains d’atterrissage. Je vérifie deux fois toute les gouvernes et le fonctionnement des trains.
Tout est OK.
La check-list faite, je porte le Mustang en début de piste.
Le P-51 est fin prêt. Suite à mes premières expériences, je mets un cran de volet et je braque la profondeur à fond à cabrer pour commencer le roulage.
L’avion prend de la vitesse et je dois contrer le couple avec la dérive. Au bout de 50 mètres, l’avion décolle.
Mon action à cabrer pour le décollage étant un peu trop appuyée, il adopte une pente de montée un peu trop forte pour sa vitesse et un léger signe de décrochage apparaît sous la forme d’une abatée de l’aile gauche. Mais un léger relâchement de la commande de profondeur remet les choses dans l’ordre et le Mustang grimpe bien à plat dans le ciel gris et pluvieux.
Je rentre les trains et le laisse gagner de la vitesse avant de rentrer les volets.
Je peux, malgré le temps, profiter des superbes caractéristiques de vol de cet avion. Les figures sont coulées. Les commandes douces et propres permettent de donner au Mustang des trajectoires réalistes et sans aucun signe de brusquerie. Le poids de l’avion est un point négatif pour les phases d’atterrissages et de décollages mais est une bénédiction pour son comportement en vol !!
Je réalise des passages au raz de la piste. Plein gaz, puis à vitesse lente, volets sortis à fond.
Je teste, en fait, un mixage volet-profondeur que j’ai programmé après le deuxième vol. L’approche plein volets avait été, à cette occasion très difficile à gérer car l’avion avait eu une très fâcheuse tendance à remonter. M’obligeant à contrer en permanence avec une commande à piquer. J’avais réalisé une approche pénible en infligeant des vagues incessantes à l’avion.
Cette fois, une commande à piquer de 20% a été mixé avec les volets. Cela semble une excellente solution car le Mustang a visiblement un bien meilleur comportement lors de cette phase lente.
Je profite encore un instant et me permets quelques tonneaux avant de décider de me poser.
Je sors les trains et un cran de volet. Je me place dans la phase vent arrière un peu haut. Je teste ainsi encore une fois les réactions de l’avion. Je fait une nouvelle boucle dans la même configuration en réduisant quelque peu les gaz et j’abaisse enfin tout les volets. L’avion reste cette fois-ci tout à fait maîtrisable. Je sors de mon dernier virage et, arrivé juste avant le seuil de piste avec une altitude suffisante, je pique légèrement pour regagner un peu de vitesse tout en laissant un filet de gaz.
L’avion descend bien à plat sans risque de décrochage, je redresse et j’arrondi en réduisant encore les gaz.
Tout en douceur et juste devant moi, le Mustang touche l’herbe avec son train principal et je n’ai qu’à tirer sur la profondeur encore plus pour que la roulette de queue touche à son tour le sol. Je coupe tout et le Mustang stoppe après une dizaine de mètres.
Un atterrissage de piste presque parfait ! Magnifique. L’avion est semble t’il bien réglé.
Je le mets à l’abri de la pluie qui cette fois-ci commence à tomber franchement.
Le P-51 est par contre trempé. Du gazon est venu se coller sous les ailes et sous les stabs.
Une bonne séance de nettoyage va être nécessaire pour sécher l’avion et pour évacuer une bonne partie des projections d’eau et de gazon.
Il temps de ranger le Mustang dans la voiture et d’aller travailler.