Le Starlet secoué pour son premier vol.

Dimanche 9h30,

Le temps semble ensoleillé. Le vent raisonnable.
J’avais décidé que cette matinée serait celle du vol inaugural du Starlet 2400.

Le Stolp Starlet 2400 est une réplique d’un avion expérimental à aile parasol.
Commercialisé par Graupner depuis 2010, son envergure est de 2400 mm. L’aile arrondie est très belle et donne un look inimitable à l’avion.

Prévu pour une motorisation thermique ou électrique, le kit et très bien pensé et sa finition soignée. Ayant acheté l’avion durant la fin de l’année 2012, je dispose des dernières améliorations apportées par le constructeur.

C’est donc, comme d’habitude en version électrique que j’ai réalisé cet avion.
Le choix de l’équipement a été le suivant :

Un moteur E-Flite Power 160 /245kV
Un contrôleur Epower 90A HV Opto
Une double alimentation Graupner PRX-5A
2 accus de propulsion 5s/5000mAh en série (10s)
2 accus de réception 2s/2200mAh
Une hélice 20×8 APC.
5 servos Graupner DES708 BB MG

Le bilan de poids de l’engin tout plein fait donne 7kg820.
La mesure au wattmètre m’a donné 2890 Watts pour 78A plein gaz.
Le rapport poids puissance disponible est donc de plus de 377 W/kg.
Plus que confortable.

Bien que très simple sur le terrain, le montage demande tout de même un peu de temps.

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Les deux demi-ailes se fixe l’une et l’autre sur la cabane après avoir enfilé une grosse clef d’aile en aluminum et après avoir branché les fiches de servos d’ailerons.
Même chose pour les deux stabilisateurs tout deux équipés d’un servo intégré dans l’épaisseur du profil.
La méthode de verrouillage des ailes et des stabs est simple et sûr. Une vis traversante vient serrer les éléments entre eux. Il reste à fixer les haubans au fuselage à l’aide de deux vis M3.

La prochaine étape consiste à brancher les deux accus de réception à la double alimentation et enfin de connecter les deux accus 5S en série au contrôleur.
Un simple geste ensuite sur l’interrupteur d’allumage et le Starlet prend vie.

Le voilà prêt pour son premier vol.

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La forme de l’aile est vraiment superbe et donne à elle seule son look à l’avion.

Malheureusement pour moi, le vent est maintenant relativement fort. De plus, il est plein travers. J’hésite…

Après avoir vérifié au moins trois fois le bon fonctionnement de toutes les gouvernes et du moteur, je me mets à attendre patiemment une accalmie en faisant quelques tests de roulage. Il semble qu’il n’y ait pas besoin de donner de la profondeur à cabrer pour que l’avion ne bascule pas sur le nez. De plus il garde un axe très rectiligne durant l’accélération. Ce sont de bonnes nouvelles.

Au bout de 45 minutes d’attente, je pense maintenant sérieusement à plier bagages pour éviter tout risque de casse. Mais prenant l’habitude des rafales, j’attends une période plus calme que les autres pour me lancer.

Je donne un peu d’ailerons contre le vent et j’augmente gentiment les gaz.
L’avion roule droit et prend de la vitesse. Je suis bientôt à mi-gaz et je sens très nettement que le Starlet s’allège. Les défauts du terrain sont absorbé par son train très souple. Une secousse plus importante que les autres et voilà qu’il bondi dans les airs. J’effectue immédiatement un premier virage afin de lui mettre le nez au vent.

Petit stress des premières secondes. Je dois trimer la profondeur car le bougre monte assez fort. Le pouce un brin fébrile, je cherche ce satané switch de trim de profondeur afin de corriger le défaut. Difficile de lâcher les commandes pour atteindre le trim mais après avoir pris un peu d’altitude, je parviens enfin à corriger la profondeur.
Aucune correction sur les ailerons n’est visiblement nécessaire. En tout cas pas dans ces conditions de vent ou les corrections de trajectoires sont constantes.

Je commence à me relâcher quelque peu mais le vent me rappelle immédiatement qu’il souffle de manière très soutenue et qu’il faut se battre avec lui.

L’avion vole vite mais semble très sain et bien équilibré. Je suis tout de même obligé de passer en crabe au dessus de l’axe de piste pour contrer le vent. Mais sa taille et son poids le rendent plus résistant aux rafales.

Après 3 minutes de vol seulement, je décide de me poser. Je refais une approche en conservant de la vitesse car je ne connais pas ses caractéristique de décrochage.
L’avion est quasiment à 45° sur son axe de lacet mais descend doucement et de manière presque sécurisante.
Je le soutiens et je contre aux ailerons ce vent presque agressif.
L’avion dépose ses trains sur le gazon, semble s’enfoncer et roule sans aucune secousse sur l’herbe. Le train hyper souple travail mais la cellule ne bouge pas.
Incroyable. C’est comme si j’avais déposé l’avion sur des aimants lors de l’atterrissage. Gros soupir de soulagement.

Je contrôle l’intégralité de l’avion. Pas de desserrage des vis, toutes les gouvernes sont OK.

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Le plaisir l’emporte sur le stress. Après 15 minutes d’attentes pour une nouvelle accalmie, je mets à nouveau les gaz.
Cette fois, le trim à la profondeur est réglé et c’est de la même manière que le Starlet prend l’air. En luttant contre le vent à chaque virage, je réalise des passages et je vole cette fois plus de 6 minutes. Les virages sont presque obligatoirement accompagnés par une commande de la dérive. Un test plein gaz me montre que le Starlet est capable de monter presque à la verticale. Impressionnant.

Mais il va falloir à nouveau poser l’oiseau et le vent n’a de cesse que de dévier mes trajectoires.
Je réalise une approche un peu rapide et je laisse l’avion poser ses roues mais il roule bien trop vite et je remet rapidement les gaz. Après ce Touch and Go, je décide de prendre bien plus large lors du dernier virage et de mieux tenir compte de la dérive de l’avion due au vent.
Je m’éloigne pour le dernier virage et je réduis les gaz. Je laisse l’avion descendre alors qu’il vol en crabe. J’atteins le bord de piste par le côté et je laisse l’avion dans une trajectoire diagonale par rapport à l’axe du terrain tout en contrant aux ailerons. Je suis bien placé à 1 mètre du sol. L’avion toujours en crabe, je réduis encore et j’arrondi. L’avion viens caresser le sol avant de s’enfoncer sur son train incroyable d’efficacité.
Il roule quelques mètres et s’immobilise, les ailes secouées par les rafales. C’est gagné.

Cette fois, je ne redécollerai pas. Mais l’envie y était.

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Démontage du Starlet et chargement dans la voiture. Il reviendra sur le terrain le plus tôt possible mais dans de meilleurs conditions.

J’avais pris le Mustang Blue Nose avec moi mais je n’ai même pas fait l’effort de le monter tellement l’issue du vol était garantie.

3 thoughts on “Le Starlet secoué pour son premier vol.

  1. Bravo, mais dommage pour ces fautes de français.
    Un avion vole et non vol, je vole et non je vols, il grimpe a la verticale et non a la vertical…son poids le rendnet plus résistant aux rafales.?Les virages sont presque obligatoirement accompagné (es) et le reste ,dommage.

  2. Bonsoir, je suis en montage du Starlette version 180cm. Peut-être pourriez-vous me renseigner? La fixation des haubans se fait comment? je n’ai pas compris comment les fixer au fuselage.

    Merci de votre aide!

    1. Hello,

      Merci pour votre passage sur mon blog.

      En ce qui concerne les haubans du Starlet :
      Sur la version de 2m40 que je possède, des plaques de métal percées ressortent du fuselage au niveau des deux jambes de train.
      Les haubans étant équipés d’écrous prisonniers, il suffit de visser les haubans avec une vis depuis le dessous des plaques.

      Pour ma part, j’ai dû raccourcir légèrement les haubans car ils frottaient trop sur le fuselage.

      J’espère avoir pu vous aider.

      Bons vols.

      Cordialement.

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