Jeudi 6h40,
Le temps est calme ce matin. Presque pas de vent. Une légère brume flotte au dessus du Val de Ruz. Une brume qui ne va pas résister pas au soleil levant.
Avant de me rendre au travail, je vais mettre à profit l’absence de vent pour réaliser quelques vols avec l’Albatros et l’Ultimate.
Le gazon étant détrempé par l’humidité de la nuit, le train d’atterrissage assez haut du biplan, repose dans l’herbe mouillée et des brins d’herbe viennent s’agripper un peu partout sur les roues, sous les ailes et le long du fuselage.
Le décollage est une formalité. L’avion n’ayant pas de roulette de queue, il est difficile de le garder dans l’axe tant que l’empennage n’est pas soulevé.
Mais ce matin, le peu de vent rend les choses plus faciles.
Au bout de quelques mètres, l’avion est dans son élément.
Quelques secondes pour régler légèrement les trims et je peux savourer le vol lent de ce biplan allemand utiliser durant le premier conflit mondial.
Je m’amuse à réaliser plusieurs passages au raz des pâquerettes et à virer sur l’aile. Exercices pour lesquel l’Albatros est très doué…
Il ne faut toutefois pas se laisser surprendre en virage à trop basse vitesse car l’avion pourrait bien nous le faire payer par un décrochage dans les règles.
Mais rien de cela ce matin. Et après deux vols sans souci, l’avion retourne au hangar dégoulinant, avec son poids en eau et en brins de gazon collés un peu partout.
Il va falloir nettoyer tout ça…
Après avoir passé un peu de temps à évacuer les brins d’herbes de la structure de l’Albatros, je décide de faire décoller l’Ultimate non pas sur le gazon mais depuis la route d’accès à notre piste. Un peu plus rude pour les pantalons de roues en carbone mais nettement moins long à nettoyer ensuite.
L’Ultimate est un avion très facile mais qui demande tout de même un peu de concentration de part la vivacité de ses mouvements. Malgré 30% d’exponentiel sur tout les axes, il reste très vif.
Il faut encore que je règle un petit souci de léger vrillage de l’aile inférieure gauche qui m’oblige à corriger plus que nécessaire si je suis sur le dos ou si je tente des vols tranches.
L’atterrissage est très simple sur le gazon mais demande un peu de vitesse sur le dur de manière à ne pas taper le train d’atterrissage. Le bruit des petits cailloux tapant sur les pantalons en carbone rappelle à l’ordre.
Le soleil s’est levé depuis plusieurs minutes. Il est temps de ranger le matériel et d’aller travailler.
